Accords entre Kinshasa et Kigali Un compromis possible avec l’AFC et le 23 et Kinshasa ?

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L’ancien sous-secrétaire d’État américain aux Affaires africaines, Tibor Nagy, a salué le récent accord signé entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, qu’il considère comme un « succès diplomatique majeur » pour les États-Unis. Il a indiqué que l’ONU, l’UA et la SADC avaient « échoué » à atteindre un tel résultat.
Dans une publication sur X (anciennement Twitter), l’ancien diplomate américain a suggéré que parallèlement, la RDC devrait lancer un processus de réconciliation interne. L’accord, signé le 27 juin, dont les détails n’ont pas encore été révélés, a pour but de mettre fin aux tensions durables entre Kinshasa et Kigali. Ces tensions se déroulent dans un contexte régional marqué par des allégations, soutenues par des preuves, de soutien rwandais aux groupes armés dans l’est de la RDC.

Un dialogue inclussif en vue ?
L’AFC/M23 soutient l’idée d’un dialogue pour remédier à la crise en RDC. Son coordonnateur, Corneille Naanga, ancien président de la CENI ( commission électorale nationale inedépendante ) l’a réitéré dans un message à l’occasion de la commémoration du 30 juin.
Corneille Nangaa souligne l’importance d’inclure tous les acteurs nationaux. « Les revendications légitimes de l’AFC/M23 subsistent. Elles ne pourront être satisfaites que dans un environnement inclusif rassemblant tous les acteurs nationaux », a-t-il souligné.
Selon Corneille Naanga, « ce cadre est nécessaire pour parvenir à une solution globale des causes fondamentales de la crise actuelle ». De plus, il reproche à Félix Tshisekedi d’être à l’origine de cette crise « en raison de son manque de légitimité, de son tribaliste excessif, de son discours haineux, de ses détournements de fonds publics, de sa politique de stigmatisation, de son projet de modification de la Constitution, en somme, de sa tyrannie ».
Pour Corneille Naanga, « chaque offensive militaire du gouvernement de Kinshasa constitue une fuite en avant, tandis que son refus constant de dialoguer trahit l’avenir de notre jeunesse ».
JOÃO LOURENÇO APPELLE À RESPECTER L’ACCORD
Le président angolais a exhorté la République Démocratique du Congo et le Rwanda à respecter leurs engagements issus de l’accord de paix.
Dans un communiqué diffusé ce dimanche sur le réseau social Facebook de la présidence angolaise, João Lourenço, qui est également le président de l’Union africaine, s’est réjoui des mesures prises dans cet accord visant à réguler la situation à l’est de la République Démocratique du Congo.
« Il (le président : ndlr) espère que les parties respecteront les engagements contenus dans cet accord et les encourage à finaliser tous les aspects pendants du processus de résolution du conflit existant en RDC », précise le communiqué.
Le président français Emmanuel Macron, ainsi que le Qatar et le président de la Commission de l’Union africaine, Mahamoud Ali Youssouf, ont également exprimé leur enthousiasme à propos de cet accord de paix entre Kinshasa et Kigali.
L’accord conclu entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda vendredi à Washington, aux États-Unis, inclut neuf recommandations, telles que le respect de l’intégrité territoriale, la fin des hostilités entre les deux nations, le retrait et le désarmement, ainsi que l’intégration des groupes armés non étatiques, tout en soutenant les pourparlers en cours entre Kinshasa et les rebelles M23 avec le Qatar comme médiateur.
« SANCTIONS » EN CAS D’INOBSERVATION
Les ministres des Affaires étrangères du Congo et du Rwanda ont été accueillis par le président américain Donald Trump dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, après la signature de l’accord de paix.
Devant les représentants des deux pays, le président américain a affiché une attitude déterminée, promettant des sanctions à toute partie qui ne respecterait pas les engagements de l’accord entre la RDC et le Rwanda.
L’accord prévoit également l’établissement d’un mécanisme d’évaluation, composé d’experts des deux nations signataires, sous la direction de Washington. Ce système aura pour mission de garantir la mise en œuvre stricte de l’accord, en particulier en ce qui concerne le respect réciproque de l’intégrité territoriale.
J-P Ebonga

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