A l’approche des échéances électorales 2023

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Un remaniement technique du gouvernement s’impose

Le sujet est sur toutes les lèvres et alimente les débats dans les salons huppés de la ville haute de Kinshasa où les avis s’entrecroisent pour trouver le sésame à même de répondre aux préoccupations des populations pour un mieux-être au pays de Lumumba.

Si certains exigent un chambardement total du gouvernement, d’autres estiment qu’un remaniement technique suffirait pour gagner du temps et dépouiller l’actuelle équipe de Warriors des bois morts qui occupent inutilement les bureaux climatisés du building intelligent.

EVALUATIONS

Le remaniement technique, avance-t-on, permettra maintenant que les évaluations sont faites et que l’on aborde le dernier virage vers les élections, de réduire le gabarit de l’équipe en regroupant certains ministères pour aller à l’essentiel dans un gouvernement où de nombreux cabinets (pléthoriques d’ailleurs) n’ont aucune influence sur le quotidien des Congolais. C’est le cas des ministères du Commerce extérieur, du Genre, des Affaires sociales, du Tourisme, des Petites et moyennes entreprises, de l’Habitat, des Relations avec le Parlement … Ils sont une dizaine qui doivent être mis en quarantaine ou transformés en simples directions pour permettre au chef de l’Etat d’atteindre les attentes des populations.

A la place, on a besoin des ministères bien étoffés de l’Economie, des Finances, des Mines, de l’Industrie, des Affaires étrangères, de l’Intérieur… comme le font d’ailleurs les pays tels que la France, l’Allemagne avec des équipes resserrées, mais efficaces.

PRAGMATIQUES

En effet, l’heure de la prime accordée aux partis politiques est passée. Place aux actions en faveur du bien-être des populations. Ce qui exige des personnalités pragmatiques et non celles qui viennent servir les partis politiques et leurs familles. Des actions concrètes qui peuvent réduire la marge de manœuvre des détourneurs des fonds publics omniprésents dans les arcanes des institutions et se signalant à travers leurs vols en millions de dollars au grand dam des populations et des partenaires.

Quand on est face à des populations martyres comme celles du Grand Kasaï ou du Grand Kivu meurtries dans leur être profond, comment peut-on prendre le risque de faire de la comédie politique sur leurs têtes ?

SONNER LE GLAS

A l’approche des échéances électorales qui vont sonner le glas de nombreux dirigeants coulant la dolce vita à Kinshasa, le chef de l’Etat ne saurait garder autour de lui des gouvernants figurants, inactifs, improductifs, car recommandés par les chefs des partis politiques préoccupés de se refaire une santé financière personnelle ou de caser des membres de famille au chômage. L’Exécutif congolais a le choix entre glisser dans une régression consciente, car il a toutes les facultés pour se relever, soit replacer le pays sur une orbite de croissance dynamique avec des effets induits sur la vie des populations.

Une croissance palpable dans l’assiette et non celle des chiffres dictés dans les bureaux climatisés pour contenter les institutions de BrettonWoods, mais dont les fonctionnaires et les jeunes des quartiers défavorisés ne pipent mot.

BOOSTER L’ECONOMIE

Pour être pratique et aller droit au but, on pourra regrouper les ministères et privilégier les secteurs à même de booster l’économie et d’avoir un impact direct sur les populations ; éviter le cosmétique pour complaire aux partis politiques au détriment de la majorité des Congolais mécontents de la manière dont ses fils conduisent les affaires du pays.

Même la Belgique n’a pas autant de diplômés que le Congo, mais les résultats sont à mille lieux.

Si c’est un problème de caractère ou de vision sur le destin d’un pays qui héberge le lithium, le coltan, le diamant, la deuxième grande forêt du monde, le deuxième grand fleuve d’Afrique, il vaut mieux s’asseoir pour regarder dans la même direction plutôt que de s’embarquer avec des hommes qui vont quitter le bateau en pleine mer. Un véritable conglomérat des aventuriers, pour citer feu le président Laurent-Désiré Kabila.

Faut-il continuer à parler du Congo en termes de misère et de désespoir ou l’heure est-elle  venue de changer de paradigme en liant la parole aux actes ? Comment peut-on avoir une crème intellectuelle parmi les meilleures en Afrique et raser le bas du classement de l’Indice humain de pauvreté à cause de l’absence délibérée de volonté politique ? Si cela arrivait, Sama I ressemblera-t-il à Sama II ?

J-P Ebonga

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