24 janvier 2018-24 janvier 2022

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Il y a trois ans, Félix Tshisekedi entrait au pouvoir

Ce lundi 24 janvier 2022 marque la troisième année depuis que le président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a pris officiellement le flambeau pour diriger le pays. Pour la première fois dans le pays, un président succédait à un autre à l’issue des élections.

Et ce, après une longue période des contentieux électoraux, dont le verdict de la Cour Constitutionnelle était tombé en faveur du candidat de l’Udps/Tshisekedi. Félix Tshisekedi devenait solennellement le cinquième président de la RDC et mettait fin au règne de dix-huit ans de Joseph Kabila.

Une victoire  qui a connu la participation de plusieurs alliés parmi lesquels Vital Kamerhe, qui se désista en faveur de Félix-Tshisekedi, juste au-lendemain de leur retrait de l’accord de Genève. Puis, les deux candidats vont créer, grâce à l’accord de Nairobi, la plateforme électorale Cach (Cap pour le Changement).

Il faut le dire que l’arrivée au pouvoir du fils de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, avait suscité une véritable lueur d’espoir pour les Congolais. Nombreux sont ceux qui ont cru à un changement positif des conditions socio-politico-économiques. A ce stade, il y a lieu de s’interroger sur le bilan du président Félix-Tshisekedi.

UNE POLITIQUE DE GESTION REUSSIE ?

Basée sur le slogan : « le peuple d’abord », la politique de gestion du président Félix-Tshisekedi visait avant tout à mener des actions à impact visible. Ceci étant, celle-ci a abouti à la mise en place de quelques actions de grande envergure initiées dans différents secteurs de vie. Il s’agit des actions comme « Cent jours, gratuité de l’enseignement de base, couverture sanitaire, Tshilejelu, état de siège dans l’Est du pays, zéro trou, Trans Academia etc».

PROMESSES

Dans son discours à cette occasion, le cinquième président de la RDC avait annoncé la libération de tous les prisonniers politiques, le rétablissement de l’autorité de l’Etat, la lutte contre la corruption et l’impunité ainsi que la pacification territoire national par l’éradication des groupes armés.

M. Tshisekedi avait aussi promis de centrer son action sur la lutte contre la pauvreté et à œuvrer pour la consolidation d’un état de droit.

Il avait aussi promis de lutter contre l’impunité, la mauvaise gouvernance, de promouvoir le développement du tourisme et l’accessibilité du citoyens à tous les services de l’Etat.

« Chers compatriotes, nous nous engageons à ériger un Etat moderne, pacifique et démocratique et soucieux de chaque citoyen. Un Etat où chaque institution va jouer son rôle dans le cadre du principe de séparation de pouvoir, un Etat qui va garantir le bonheur de tous », avait promis Félix Tshisekedi.

Trois ans après, le Président Félix Tshisekedi a rompu son alliance avec le Front commun pour le Congo (FCC) de l’ancien Président Joseph Kabila, a créé l’Union sacrée de la nation, proclamé l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri pour restaurer l’autorité de l’Etat et pacifier le pays et a donné plein pouvoir à l’IGF pour contrôler l’utilisation des fonds des contribuables par les différentes institutions.

CONCRETISATION

Mais après trois ans, il faut noter que la population attend encore la concrétisation des promesses visant à améliorer ses conditions de vie. D’ailleurs à travers ses différentes interventions au Conseil des ministres, il rappelle au gouvernement de mettre en exergue des actions à impact visible pour améliorer la vie sociale des Congolais.

Eu égard à ce qui précède, on peut donc déduire que la politique de gestion de Félix-Tshisekedi n’est certes pas totalement parfaite, mais a tant soit peu apporté une pierre à l’édifice. Par exemple, avec l’arrivée de la gratuité de l’enseignement, plusieurs enfants non scolarisés ont retrouvé le chemin de l’école.

Par ailleurs, il y a lieu de relever aussi quelques difficultés relevant de la politique de gestion du régime Tshisekedi. Comme le non-maintien de la stabilité des produits de première nécessité, le manque de création d’emplois. En outre, on peut ajouter la lenteur, voire l’opacité dans la réalisation de certains projets déjà entamés.

En définitive, cette commémoration du troisième anniversaire de l’accession de Félix Tshisekedi au pouvoir, doit être une occasion de réflexion pour le chef de l’Etat et ses collaborateurs en vue d’améliorer davantage les conditions de vie du peuple. Lesquelles jusque-là sont encore jugées insatisfaisantes.

Quant à ce qui concerne la réussite ou pas du régime Tshisekedi, à chacun de porter son jugement !

Enock Nseka

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