Le syndicaliste Mills Tshibangu dénonce

0
130

Le nom du président utilisé comme bouclier par des inciviques dans les minings du Haut Katanga

Mills Tshibangu, syndicaliste des creuseurs miniers (artisanaux) est écœuré par le comportement de certains jeunes, prétendument « combattants de l’Udps », instrumentalisés par des autorités provinciales (politiques, administratives, de l’armée et de la police). Ces jeunes inciviques, appuyés par leurs parapluies  se permettent tous les dérapages, allant jusqu’à occuper des espaces miniers des entreprises privées, au nom « du peuple d’abord » et de FélixTshisekedi.

Ces délinquants résistent même aux agents de l’ordre (la police) en cas de déguerpissement, arguant que le président de la République connait leur existence et les a autorisés à profiter des richesses du sous-sol, toujours au nom « du peuple d’abord ».    

 Mills Tshibangu donne un cas exemplatif qui se passe de tout commentaire, mais interpelle le président Félix Tshisekedi et sape son honneur et sa dignité : « le site minier de Kateketa a appartenu à Jean-Marc Kabund jusqu’à ses déboires qui l’ont conduit à la démission. Depuis lors, un nouvel acquéreur, possesseur d’un contrat en bonne et due forme de la Gécamines en est devenu propriétaire, mais ne sait pas travailler. Parce que des « combattants » s’y opposent. Ils sont au service d’une certaine Joyce Kazadi, qui serait le prête-nom de Jean-Marc Kabund ( il n’aurait pas renoncé à cette mine, malgré qu’elle soit passée dans d’autres mains, laisse-t-on entendre).

Cette dame, une véritable mégère, a instrumentalisé ces jeunes et monté une milice Udps pro-Kabund. Celle-ci, forte de l’appui de cette dame et de ses accointances avec quelques autorités provinciales (administratives, politiques , policières et de l’armée) n’a pas hésité à tabasser les agents du nouvel acquéreur et même s’opposer par la force aux policiers venus sécuriser l’endroit. ». Voilà la situation qui prévaut dans certaines entreprises minières dans le Haut Katanga, entretenue par des personnes se proclamant proches du président de la République et qui assurent, à ceux qui veulent les écouter, être soutenus par lui.

«  On ne peut rien me faire. Je suis de la famille présidentielle » répète journellement Joyce Kazadi. Une attitude qui exaspère les autochtones et envenime les relations et la cohabitation déjà tendue entre eux et les ressortissants de l’espace Kasaï dont sont originaires les « fameux combattants.

Alors que les « combattants », après des décennies de lutte pour la victoire de la démocratie , de la liberté et d’un Etat de droit, symbolisé actuellement par le président Félix Tshisekedi,  devraient travailler pour le soutenir, que font-ils ? Ils pérennisent les antivaleurs tant décriées dans les régimes passés, trainent dans la boue le nom  respectable de Fatshi béton, l’utilisent à des fins de trafic d’influence, et par-dessus tout, ternissent son image. Le syndicalise Mills Tshibangu, en dénonçant ces dérapages, attend évidemment une réaction du côté du sommet de l’Etat. Et non pas un attentisme qui ne ferait qu’aggraver la situation. « Il faut éteindre l’étincelle avant qu’elle ne transforme en incendie » disent les sages.

Kalume Ben Atar

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici