La RdC tient à la réparation des dommages causés par Catoca Mining
Il s’agit d’un feuilleton dont la page n’a toujours pas été tournée entre les deux pays voisins. La justice congolaise a ouvert, ce lundi 21 mars 2022, au tribunal de grande instance de Tshikapa le procès sur la pollution des rivières Kasaï et Tshikapa en fin juillet 2021.
Un dossier presque oublié qui refait surface. Et cela grâce à l’implication de plusieurs défenseurs environnementaux dénonçant la pollution des rivières par la société minière angolaise Catocamining. Celle-ci aurait déversé des déchets toxiques dans la rivière Kasaï provoquant une disparition des poissons dont la plupart morts par asphyxie.
Il y a quelque temps, la vice-Première ministre, ministre de l’Environnement et Développement durable, Eve Bazaiba Masudi avait pris acte, devant la presse, de la reconnaissance de Catocamining comme responsable dans la pollution des rivières au grand Kasaï.
La responsable de l’environnement congolais avait affirmé comme conséquence de la pollution : « la destruction totale de la biodiversité aquatique ». Selon elle, cette reconnaissance était une grande étape dans le processus de réparation.
A ce jour, après près de huit mois, les réparations ne sont toujours pas observées de la part de la société minière angolaise. Ces déchets toxiques déversés par Catocamining ont également torpillé l’activité de pêche exercée par des pécheurs autochtones.
Il faut donc une réparation au vrai sens du mot. C’est-à-dire payer à la RdC des dommages et intérêts sur des conséquences causées par cet acte ainsi que prévenir une éventuelle pollution qui serait sans doute catastrophique tant pour la biodiversité que pour la population de cette partie centrale du pays.
Signalons qu’un collectif de huit avocats a été constitué en partie demanderesse au procès contre la société Catocamining. Après la première audience de ce lundi, le tribunal a fixé un délai de huit jours pour rendre son verdict. Affaire à suivre…
Enoc kNseka