Mise en vigueur de l’obligation vaccinale en Autriche

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La loi d’obligation vaccinale qui avait été adoptée par le Parlement fédéral autrichien ce 20 janvier 2022 est entrée en vigueur ce 5 février. Désormais, les Autrichiens se doivent d’être vaccinés sous peine de sanction. Les pénalités prévues pour les récalcitrants pourraient s’élever jusqu’à 3600 €.
Le taux de vaccination de 69 % de la population en Autriche, relativement faible d’après les autorités et en comparaison à certains voisins européens, ainsi que le souvenir d’une situation hospitalière critique du fait de nombreuses contaminations en novembre dernier ont motivé les élus autrichiens à produire un texte contraignant à l’encontre des non vaccinés. Désormais, ceux-ci seront hors-la-loi et devront en répondre aux devants des autorités compétentes.
Cette disposition semble ne pas tant motiver les 31 % d’Autrichiens qui n’ont pas encore franchi le Rubicon. Les centres de vaccination n’assistent pas ce jour à une affluence record au sein de leurs enceintes. En effet, les non vaccinés bénéficient d’un délai jusqu’au mois de mars pour accepter l’injection du fluide immunisant.
Le voisin suisse paraît s’engager dans la voie contraire à la contrainte vaccinale. Depuis le 3 février, les obligations de télétravail et de quarantaine pour les cas contacts ont été levées. En outre, le gouvernement espère mettre fin à l’obligation du port du masque et à la condition sine qua non des certificats vaccinaux pour accéder aux lieux clos. Si les voyants demeurent au vert, avec une situation hospitalière qui est sous contrôle malgré la forte contagiosité d’Omicron, toutes les mesures anti-coronavirus pourraient être rendues caduques dès le 17 février. Les autorités sanitaires estiment que la vaccination, ainsi que les contaminations ont contribué à une forme d’immunité collective.
L’approche helvétique est similaire à l’interprétation britannique, danoise, norvégienne, suédoise ou encore espagnole. Ces nations ont décidé d’assouplir les mesures anti-covid au vu de la prolifération des cas Omicron, qui n’induisent pas pour ces pays un accablement des unités de soins intensifs. Le premier ministre norvégien Jonas Gahr Store avait déclaré ce 1er février que nous devrions tous “vivre avec le virus”. Cette situation inédite en Europe dévoile une gestion sanitaire à deux vitesses et désynchronisée. Au cours des prochaines semaines, apparaîtront les conséquences de ces politiques sanitaires duelles et nous saurons quelle gestion aura été la plus efficace face à la pandémie. D’ici là, espérons que la cacophonie sanitaire européenne s’harmonise un tant soit peu.
Alliance Itela

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