Présumés détournements des deniers publics à la DGRK

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Félicien Kaluta parle de la protection des intérêts privés

Le climat est très tendu entre la Direction générale des Recettes de Kinshasa (DGRK) et l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC). Tout gravite autour d’un présumé détournement des deniers publics estimé à plusieurs millions de dollars , lequel signalé par l’APLC, une structure rattachée à la présidence de la République,  au sein de la DGRK.

Créée par le chef de l’Etat pour contourner tout acte de corruption, devenu monnaie courante dans un pays dont l’économie bat de l’aile, l’ALPC à travers son Coordonnateur Thierry Mbulamoko, avait  déposé le vendredi 19 novembre dernier un dossier au Parquet général près la Cour d’Appel de Kinshasa-Matete contenant d’indices sérieux de détournements des fonds dans cette institution de perception des recettes à Kinshasa. 

En réaction à ces allégations d’accusations portées sur son institution, le directeur général de la DGRK, Félicien Kuluta parle d’un bras de fer ayant pour fondement la recherche des intérêts privés. En outre, il a affirmé qu’aucune enquête n’a été menée en son sein  par l’ALPC.

« Ce bras de fer n’a pas d’autres fondements que la protection des intérêts privés de SOLUTECH par l’APLC contre la DGRK. Tout notre contact avec l’APLC ne tourne qu’autour de SOLUTECH et le prétendu détournement de 35 millions USD de relance », a expliqué Félicien Kuluta au cours d’une conférence de presse. 

En effet, SOLUTECH SAS est l’entreprise qui avait géré la mobilisation des recettes de la ville à travers son logiciel informatique e-tax avant que l’hôtel de ville ne mette fin à son contrat.

Le directeur général de la DGRK accuse l’APLC de protéger « les intérêts privés de SOLUTECH SAS après que le gouverneur de la ville de Kinshasa ait sursis à l’utilisation du logiciel e-tax à cause des contre-performances manifestes de cette plateforme dans la mobilisation des recettes urbaines ».

Alors que Félicien Kaluta dit n’avoir jamais vu aucun ordre de mission de la part de l’ALPC, cette dernière insiste et déclare avoir mené une enquête durant huit mois pour arriver à ces conclusions. Qui dit vrai ? Pour le moment, on n’en sait pas plus.

Le patron de la DGRK qui estime que l’ALPC confond sa mission, a rappelé que c’est à l’Inspection générale des finances (IGF) qu’incombe la charge de faire des contrôles sur la gestion des finances publiques. 

Pour sa part, le Coordonnateur de l’APLC, Thierry Mbulamoko promet d’autres actions similaires dans les jours à venir.  « Ce n’est pas le dernier dossier. Au sein de l’agence, nous avons énormément d’affaires qui sont sur la table. Des investigations sont en cours.  Ça , ce n’est que le premier d’une série de plusieurs dossiers qui vont être transmis à la justice » déclare Thierry Mbulamoko

En attendant la suite et le dénouement de cette affaire qui vient de débuter entre la DGRK et l’ALPC, il sied de constater que l’étau ne fait que se resserrer autour des dirigeants dans le secteur du portefeuille de l’Etat en RDC. IGF, APLC, Cour des Comptes…l’avenir nous en dira plus sur la santé du trésor public.

Enock Nseka

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