Le verdict a été salué par de nombreux citoyens ayant suivi de près le procès de l’adjudante Sarah Ebabi, poursuivie pour violation des consignes militaires après la diffusion sur les réseaux sociaux de photos de couple où elle apparaît en tenue militaire.
Dans sa décision rendue le mercredi 29 octobre 2025, le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe, siégeant en matière répressive, a condamné la prévenue à 12 mois de prison avec sursis. Une sentence qui lui évite l’incarcération, alors que son mariage est prévu pour le 31 octobre, selon plusieurs témoignages.
Pourtant, le ministère public avait requis dix ans de réclusion contre la sous-officière, l’accusant de violation grave des consignes hiérarchiques.
De son côté, Sarah Ebabi avait plaidé non coupable, affirmant qu’elle n’était pas à l’origine de la publication de ces images. Une version confirmée à l’audience par le propriétaire du studio photo, qui a reconnu avoir diffusé les images sans l’accord du couple.
Dix ans de service dans l’armée
Engagée dans l’armée à l’âge de 19 ans, l’adjudante Sarah Ebabi a déclaré avoir servi sous le drapeau pendant dix ans sans jamais ternir l’image des FARDC.
« Acquittez-moi, mon major. Je ne peux pas déshonorer l’armée que je sers depuis dix ans. Je n’ai jamais eu l’intention de violer les consignes de ma hiérarchie », a-t-elle plaidé devant le tribunal militaire, évoquant les valeurs héritées de sa famille.
La prudence s’impose
Bien que l’adjudante Ebabi n’ait pas été incarcérée, elle est appelée à faire preuve de prudence. En effet, selon plusieurs juristes, la moindre infraction durant la période de sursis entraînerait l’exécution de la peine initiale, en plus de toute nouvelle sanction.
Ces experts rappellent qu’une condamnation avec sursis signifie qu’une peine de prison est prononcée, mais que son exécution est suspendue tant que la personne ne commet pas de nouvelle faute dans un délai donné. « C’est une seconde chance, mais conditionnée au respect de la loi », soulignent-ils.
Cette affaire remet en lumière l’obligation pour les membres des forces armées de respecter les consignes de leur hiérarchie. Car, comme le dit l’adage militaire, la discipline est la mère des armées. Sans elle, aucun service sous le drapeau n’est possible.
Enock Nseka


