Le calvaire des vendeurs du marché central de Kinshasa : Leurs étals vandalisés et incendiés sur ordre du gouverneur Lubaki

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Ils n’ont pas encore fini de subir les désagréments , les pauvres vendeurs du marché central de Kinshasa, depuis que celui-ci, est en pleine reconstruction et  peine à devenir opérationnel.

Samedi 19 juillet, ces pauvres marchands ne s’attendaient pas au spectacle qu’ils allaient découvrir. En effet, dans la nuit du vendredi 18 juillet, toutes les tables avaient été démolies sauvagement. L’opération a été poursuivie le lendemain avec le feu, allégrement allumé par les forces de la Police , sur ordre, selon toute vraisemblance du gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki ( c’est le seul qui pouvait prendre pareille décision). Ainsi, tous les vendeurs opérant sur les avenues de l’Ecole, du Marais, Kato…, ont vu leurs étals réduits en fumée.

« On ne nous a même pas prévenus ou avertis, comme il se doit dans un cas pareil et dans un Etat dit respectueux des droits les plus élémentaires de l’homme » déplore Kapondo, vendeur des uniformes.

Cet homme n’est pas le seul à regretter cette situation désastreuse qui le frappe, avec l’ensemble de tous les vendeurs de ce grand lieu de négoce de la capitale.

Une décision irréfléchie et impulsive

En effet, après cette sentence, les services du gouvernorat, toute honte bue, ont reconnu qu’il y a eu erreur dans l’interprétation de l’ukase de l’Hôtel de Ville, qui a appelé les vendeurs à reprendre leurs activités sur les sites démolis.

N’aurait-il pas été plus raisonnable d’attendre l’ouverture officielle du marché central pour se débarrasser de ces vendeurs qui n’ont pas enfreint aucune loi, puisqu’ils exerçaient leur commerce dans les limites établies du grand marché . Entretemps, ils ont perdu leurs planches et doivent encore en acheter d’autres pour fabriquer de nouvelles tables. Et ce n’est pas le gouvernorat qui assumera les frais pour cela, ni encore qui dédommagera les pauvres vendeurs.

Si tous les Kinois ont applaudi la construction du nouveau grand marché, néanmoins , il apparaît que l’autorité provinciale, s’autorise à prendre des décisions irréfléchies qui, au lieu de contribuer à l’amélioration du vécu quotidien de la population marchande, ne font que l’enfoncer de plus en plus dans la précarité, la misère et la paupérisation.

Et le plus étonnant est que les nombreuses officines dites de défense des droits de l’homme, restent muettes devant ces agissements qui violent des libertés fondamentales, entre autres celles d’exercer le commerce.

C’est le lieu ici de rappeler au gouverneur Daniel Bumba Lubaki, cet adage : réfléchir avant d’agir et non agir d’abord et non  agir, puis réfléchir ensuite.

Kalume Ben Atar

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