Une note d’information a été présentée par Le Vice-premier Ministre, Ministre de la fonction publique, Modernisation de l’administration et innovation du service public, Jean-Pierre Lihau Ebua sur l’état des lieux du processus de la mise à la retraite des agents et fonctionnaires de l’État.
Pour plus d’efficacité des services publics, il faut entre autres rajeunir l’administration de la RDC, garantir l’avancement en grade des agents, améliorer la gestion des ressources humaines, assainir le fichier de paie et aussi et surtout honorer les engagements avec les partenaires internationaux.
Il y a eu 11.000 (Onze mille) départs en retraite en 2022 dont des nonagénaires.
Le processus s’est estompé entre 2023 et 2024.
La dernière série des ordonnances présidentielles, mettant à la retraite des secrétaires généraux, des Directeurs et chefs de division dont le processus de paiement des droits et avantages interviendra sous peu, ensuite cela marque la relance de ce processus qui mérite fluidification car le nombre d’agents éligibles ne cesse de croître au point d’atteindre cette fois le chiffre dépassant 314.000(trois cent quatorze mille), tout régime confondu.
Le VPM Lihau a proposé au cours de cette 51 ème réunion du Conseil des Ministres du gouvernementSuminwa, présidée par le Chef de l’État Félix TSHISEKEDI le vendredi 11 juillet 2025, un plan décennal articulé autour de deux mécanismes de financement, savoir :
1. Le mécanisme innovant classique, consistant à affecter mensuellement 20 milliards de Francs congolais au sous-compte dédié ouvert à la Banque centrale du Congo, comme prévu dans la loi des finances 2025;
2. Mécanisme innovant de partenariat avec les Banques payeuses officielles dès 2026, qui permettrait à ces Banques d’avancer les indemnités aux retraités, remboursés ensuite par l’État sous forme de mensualités équivalant aux anciennes rémunérations sans surcoût sur le budget.
Un protocole d’accord sera discuté et signé entre l’État et les Banques payeuses pour définir les modalités pratiques de mise en œuvre.
L’alinéa 3 de l’article 15 de la loi sur les finances publiques couvre ce montage financier pour éviter à l’État congolais tout recours à l’endettement et s’appuie sur les avancées de la réforme sur la bancarisation de la paie. Il vise à garantir la régularité , la sensibilité et l’automaticité du processus de retraite qui est un droit fondamental pour tout agent après des loyaux services rendus à la nation.
Une commission technique interministérielle sera mise en place pour piloter ce dispositif ô combien important incluant le Ministère de la Fonction publique, du Budget et celui des finances, avec la participation de la Présidence de la République, la Primature et de la CNSSAP (Caisse Nationale de Sécurité Sociale des Agents publics de l’État), afin d’assurer un équilibre entre les départs à la retraite et la capacité de cette caisse à assurer les pensions.
Ailleurs, le VPM de la Fonction publique a rappelé que consécutivement à la signature des actes de mise à la retraite, des mesures idoines ont été communiquées aux responsables des services publics afin d’assurer une fin de carrière honorable et apaisée aux agents concernés.
Il s’agit notamment de l’obligation de ne pas automatiquement les remplacer dans les fonctions qu’ils exercent tant qu’ils n’ont pas été préalablement notifiés par l’autorité compétente et de ne pas procéder à leur retrait du fichier de paie tant qu’ils n’ont pas encore reçu payement des avantages auxquels ils ont légalement droit.
Après débat et délibérations, le Conseil a pris acte de cette note d’information.
Guillaume Modimola Myande


