Plusieurs événements se sont passés ces dernières 48 heures par rapport à la situation sécuritaire alarmante dans la partie-Est de la République Démocratique du Congo.
Au Sud-Kivu, les rebelles du M23-AFC appuyés par l’armée rwandaise ont pris le contrôle de l’aéroport de Kavumu, le soir du vendredi 14 février 2025. Aucune confrontation entre ces rebelles et l’armée congolaise n’a eu lieu. Les Forces loyalistes ont préféré se retirer au lieu de combattre, a annoncé le gouverneur du Sud-Kivu, Jean Jacques Parusi. La société civile de Bukavu avait appelé les militaires à éviter une confrontation pour ne pas faire des dégâts humains importants.
Alors que la situation semble se calmer à Goma (Nord-Kivu), l’assassinat de l’artiste musicien patriote Idengo Delcat par les rebelles du M23 (selon des sources locales) a remué le couteau dans la plaie des Congolais. Des jeunes des villes de Beni et Butembo ont passé des nuits de deuil pour dénoncer le meurtre de cet artiste qui a toujours défendu les causes justes de la Patrie à travers ses chansons d’éveil de conscience de la population. Plusieurs acteurs politiques et de la société civiles ont décrié cet acte lâche perpétré sur Idengo Delcat.
Du côté de l’Allemagne, le Président de la République Félix Tshisekedi a pris part à la 61e Conférence de Munich sur la sécurité, a Berlin, capitale de l’Allemagne. Selon la presse présidentielle, le Chef de l’Etat a exigé des sanctions économiques contre le Rwanda, principal agresseur de la RDC. Dans cette même perspective, le Président Tshisekedi a abordé la question sécuritaire de la RDC avec son homologue de Finlande.
Toujours, dans son séjour en Allemagne, le Président congolais a pointé du doigt accusateur son prédécesseur Joseph Kabila, l’accusant d’être derrière la rébellion qui sévit dans les Nord-Kivu et Sud-Kivu. Après ces assises, le Président Tshisekedi a écouté son séjour pour regagner Kinshasa, afin de mieux s’attaquer à la crise sécuritaire accentuée dans la province du Sud-Kivu.
De son côté, la cheffe du Gouvernement congolais, Judith Suminwa a chargé le président rwandais, Paul Kagame pour son soutien aux rebelles du M23-AFC opérant en RDC, à Addis-Abeba (Ethiopie), dans le cadre des réunions du Conseil de sécurité et de paix de l’Union africaine. Choqué par ces propos, le président rwandais a claqué la porte à ces assises en quittant la salle en pleine réunion.
Par ailleurs, un fait saillant a été signalé en Ethiopie : des journalistes congolais, partis couvrir ces activités de l’UA, ont été interdisant de quitter l’hôtel par la sécurité éthiopienne, sans justification quelconque.
Pendant ce temps, le fils du président ougandais et chef d’état-major de l’UDPF (armée ougandaise) a menacé de combattre les Forces armées à Bunia (Ituri) si elles ne leur rendaient pas des armes. Un message vu comme une menace et une provocation à l’endroit de la RDC. Pour l’instant, aucune réaction officielle n’est signalée du côté du gouvernement congolais; mais, celle-ci ne devrait pas tarder à venir. Il faut signaler que les FARDC et les UDPF sont engagés dans une opération militaire conjointe pour traquer les rebelles ADF, en Ituri.
Enock NSEKA