Il ne s’est pas dérobé pour répondre à toutes les préoccupations concernant les classes sociales ouvrières dépendant de son ministère. En effet, le vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau Ebua, chiffres à l’appui, a tenu la dragée haute au ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, pour éclairer l’opinion publique, à travers les questions pertinentes du champion du nouveau narratif[A1] .
Sa stratégie tient en un mot : les échanges avec les acteurs sociaux de tous les horizons. Qu’il s’agisse des fonctionnaires de l’Etat, des militaires, des enseignants, de toutes les classes sociales. Cela dans la conformité de la vision du président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshiombo. Ainsi, en cette nuit passablement pacifique (la pluie ne s’est pas invitée au rendez-vous, Dieu merci) du lundi 28 octobre 2024, le géant du gouvernement (il culmine à plus de 1,80 mètre) a su éclairer la lanterne de l’opinion publique sur les questions du moment. Jean-Pierre Lihau, évoquant le problème crucial de la mise à la retraite de fonctionnaires méritant un repos louable après une prestation honorable , il a reconnu que l’objectif visé est de rendre l’administration publique plus efficace, de la redresser en lui injectant une thérapie de choc, faite de réformes structurelles et structurantes. L’identification biométrique à Kinshasa et dans les provinces constituant un des médicaments adaptés.
Nul n’ignore que les conditions de travail des fonctionnaires de l’Etat sont difficiles et même précaires. Les annuaires alphabétiques et numéraires viennent suppléer tant soit peu à l’amélioration de celles-ci dans la mesure où ils permettront de revisiter non seulement le nombre des agents et cadres de cette administration, mais aussi de ressortir les maximas à ne pas dépasser. Il n’y a pas si longtemps, les effectifs de l’administration publique étaient débordés, pour ne pas dire pléthoriques sans respect du cadre organique ou juridique. Mais avec la nouvelle administration initiée par le vice-Premier ministre, plus de rationalité est intervenue dans la fonction publique, qui connaît aujourd’hui une gestion prévisionnelle en termes financiers. Pour la retraite des fonctionnaires de l’Etat éligibles à cette échéance, la Fonction publique a mis en place un système de sécurité sociale pour améliorer les rentes et éviter que celle-ci ne soit apparentée à un couloir de la mort, mais qu’elle soit une vie après le travail.
Depuis son arrivée à la tête du ministère de la Fonction publique, seules les âmes bornées, les petites têtes sous des bonnets de médiocrité pourront claironner que Jean-Pierre Lihau a fait preuve de nonchalance ou de laxisme dans ses fonctions. Rien n’est plus faux. Car les chiffres parlent pour lui et se transforment en avocats pour sa défense. Prenons par exemple les cas des huissiers, ils ont connu une progression géométrique dans leurs salaires. Entretemps, d’autres catégories de travailleurs ont connu de l’amélioration dans leurs conditions de travail, dans les mouvements de leurs carrières. Cette amélioration a permis d’écarter de la Fonction publique des cumulards, des doublons et des fictifs.
Aussi, le reliquat obtenu par l’éviction de tous ces faux fonctionnaires a permis de contribuer à la construction des routes et réhabilitation de plusieurs infrastructures dans le pays. Sans oublier l’amélioration des conditions de travail, de vie et de la situation sociale de nombreux travailleurs.
Quid des enseignants et autres catégories sociales
Evoquant la situation des enseignants particulièrement et des militaires, Jean-Pierre Lihau met en avant les efforts fournis par son ministère pour contribuer à l’amélioration de leurs conditions socio-économiques. Des enseignants, l’homme qui règne aujourd’hui à la tête de la Fonction publique, les reconnaît comme des héros. Sans eux, il ne serait pas à la place où il se trouve en ce moment. Toute son aspiration est de relever leurs conditions de vie et d’en faire dans les prochains jours des membres à part entière de la Fonction publique avec tous les avantages liés à leur statut de fonctionnaire. Aux hommes et femmes relevant de la Santé, tout comme aux militaires, autres héros de la patrie, Jean-Pierre Lihau promet de redresser leur situation salariale et économique, de réajuster leur rémunération, de se préoccuper de leurs problèmes de transport. Homme modeste, il met un trémolo en déclarant que tout cela, il ne pourra le réaliser que grâce à un dialogue social par l’intermédiaire des syndicats.
Signalons quand même que le numéro un de la Fonction a étalé des chiffres et des tableaux
Micha Kisalasala
La rédaction