Guerre au Nord-Kivu : La France propose à la RDC une voie de recours « diplomatique »

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Pour sortir la République démocratique du Congo de l’insécurité qui sévit dans sa partie-Est notamment au Nord-Kivu, la France propose de redoubler les efforts diplomatiques. C’est ce qu’a déclaré Bruno Aubert, ambassadeur de la France en Rdc accompagnant la délégation du Sénat français, mardi 9 juillet, auprès de la cheffe du gouvernement congolais Judith Suminwa.

« Cette situation est intolérable. Ce qui convient de faire, c’est de redoubler les efforts diplomatiques et faire en sorte que la Rdc puisse pleinement exercer sa souveraineté. » , a déclaré le diplomate français qui a rappelé que son pays a condamné à plusieurs reprises les agissements du Rwanda (sans le citer nommément) .

« Nous avons condamné à plusieurs reprises les agissements, la présence militaire du pays voisin (Rwanda, ndlr) en Rdc. Nous avons condamné les groupes armés. » , a rappelé Bruno Aubert.

MÉDIATION
Auprès de la Première ministre, l’ambassadeur Bruno Aubert avait accompagné une délégation de sénateurs français dirigée par Guillaume Chevrollier, président du groupe d’amitié France-Afrique centre venue pour renforcer la coopération entre la France et la RDC.

Nonobstant les échanges sur la coopération bilatérale dans les domaines de l’éducation, santé et développement, la délégation du Sénat France a abordé aussi avec la Première ministre la question relative à l’insécurité grandissante au Nord-Kivu causée par le M23-RDF.

Ces parlementaires français ont ouvertement fait comprendre à la cheffe de l’exécutif national que leur souhait est « la paix et le respect de la souveraineté des États. » . Pour cela, Guillaume Chevrollier a conseillé aux autorités congolaises de recourir à la  « médiation » pour retrouver la paix qu’il affirme être « le préalable au développement » .

« On appelle à une médiation pour que la paix soit retrouvée dans cette partie de l’Afrique. » , a conseillé le chef de la délégation de sénateurs français, en séjour en Rdc.

Il faut rappeler que la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu, précisément dans les territoires de Lubero, Rutshuru, Nyiragongo et Masisi devient de plus en plus inquiétante. Face à cette escalade des violences provoquant des millions des déplacés internes tout en croissant les besoins humanitaires, les États Unis d’Amérique avait proposé une trêve humanitaire de deux semaines. Une décision qui a été salué par de nombreux pays de la communauté internationale.

Mais, pendant ce temps, des réflexions vont dans le sens d’un dialogue entre le gouvernement congolais et ses agresseurs en vue de calmer les tensions. Tout simplement, le doute des reside du fait que le partage d’une partie du sol congolais soit « le prix à payer » dans ces négociations.

JOSEPH E. NSEKA

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