Le Centre des recherches en finances publiques et développement local est une structure regroupant des experts en finances publiques qui se penchent sur les questions liées à la mobilisation des recettes et aux dépenses publiques. Pour l’année 2023, le CREFDL dresse un tableau sombre.
Sur 14,8 milliards USD des prévisions budgétaires pour l’année 2023, seulement 9,8 milliards USD qui ont été mobilisés en Rdc, pour l’année 2023, soit une contre-performance de 5 milliards, à en croire le communiqué du CREFDL. Cette réalisation ne représente que près de 66% sur la prévision budgétaire.
Selon les comparaisons faites par cette structure des experts en finances publiques, la Rdc n’a jamais plus réalisé une telle faible mobilisation des recettes depuis l’année 2011. Pour CREFDL, les régies financières seraient responsables de cette faible mobilisation et sont, ajoute la structure, passibles de sanctions se référant aux dispositions légales en la matière.
Par ailleurs, les dépenses publiques sont allées au-delà des recettes mobilisées. CREFDL estime ces dépenses à hauteur de 11 milliards USD, laissant un déficit budgétaire de 1,2 milliards. Ce déficit, soutient les experts financiers, a entraîné une hausse vertigineuse des emprunts sur le marché intérieur, fragilisant davantage l’économie.
Selon CREFDL, l’explosion des dépenses publiques, en 2023, a trouvé son explication dans l’organisation des élections, l’augmentation du budget de l’armée, et des dépenses humanitaires. Pour la dite structure, les élections ne sont pas considérées comme des dépenses exceptionnelles puisqu’elles sont prévues par la Constitution.
D’où le CREFD invite le gouvernement entre autres à rationaliser les dépenses publiques en priorisant les besoins de la population.
Joseph E. Nseka