Le candidat président Théodore Ngoy a saisi in extremis, mercredi 3 janvier 2024, la Cour constitutionnelle pour contester la victoire de Félix Tshisekedi à l’élection du 20 décembre dernier. Aucun ne comprend la démarche de ce candidat qui est, pourtant loin du classement avec 0,02% des suffrages. « Pour qu’il y ait ce débat devant l’histoire », a répondu Théodore Ngoy.
Pendant que ses compères de l’opposition se sont abstenus de saisir la Cour constitutionnelle et promettent d’activer l’article 64 de la Constitution, Théodore Ngoy, lui, a choisi de ramener le débat à la haute Cour. Il l’a déjà fait en 2018 lorsqu’il contestait l’élection de Félix Tshisekedi et revient cette fois-ci pour la même démarche et face au même gagnant, mais avec une promesse de plus: « avoir ce débat devant l’histoire ».
« La seule mission confiée à la Céni, c’est d’assurer la régularité du processus électoral. Or, la Céni ne l’a pas fait. Elle a assuré l’organisation d’un simulacre d’élection qui a conduit à un simulacre de résultat. J’ai saisi la Cour constitutionnelle pour qu’il y ait ce débat devant l’Histoire. », a confié le candidat président Théodore Ngoy à la RFI.
C’est d’ailleurs grâce à lui que la Cour va devoir examiner les éventuelles irrégularités que déplorent les opposants. Pour le même problème, la mission d’observation électorale des églises catholique et protestante a, dans sa déclaration de ce 4 janvier, demandé à la Ceni « de faire la lumière sur tous les cas documentés par les différentes parties prenantes » et au Procureur général près la Cour Constitutionnelle « de se saisir d’office de toute dénonciation en rapport avec les irrégularités afin, argumente la Moe Cenco-Ecc, d’amener la haute juridiction de la sincérité électorale à dire le droit et redorer la fierté de notre République ».
Joseph E. Nseka
