Les kinois partagés entre le confinement et les fêtes de fin d’année
Le dernier rapport de la Covid-19 présenté par le ministre de la Santé, hygiène et prévention, Jean-Jacques Mbungani, vendredi 26 novembre dernier, lors du conseil des ministres, parle d’une possibilité de confiner à nouveau la population en ce mois de décembre.
Cette proposition du ministre de tutelle fait suite à la flambée des cas des échantillons testés positifs et le risque d’une quatrième vague, surtout après la découverte d’une nouvelle variante en Afrique du sud.
A propos, le ministre Jean-Jacques Mbungani a formulé et soumis au conseil des ministres une liste des mesures à prendre en compte pour éviter le pire. Nonobstant un nouveau confinement en perspective, le patron de la Santé publique a évoqué le renforcement de la surveillance sur les frontières, la surveillance des caractéristiques des nouvelles variantes, l’amélioration de prise en charge des patients, la sensibilisation aux gestes barrières et l’intensification de la vaccination.
Parlant d’un éventuel confinement, susceptible de tomber pendant les festivités de fin d’année, les avis sont plutôt partagés entre les kinois. Le confinement entrainera comme conséquences : renforcement du couvre-feu, limitation des rassemblements y compris une possibilité de fermeture totale des bars, bistros et restaurants.
Certains kinois arrangés par cette décision,conjurent le président de la République à proclamer un nouveau confinement en vue d’aider la population à économiser de l’argent, lequel pourrait se gaspiller à l’occasion de la célébration de Noël et Nouvel an. D’autres sont plutôt contre, et appellent le premier citoyen du pays, le gouverneur de la ville à prendre une mesure clémente et dilatoire pour permettre la population de célébrer ces fêtes.
Entre durcir les mesures pour sauver des vies et faire preuve de clémence afin de laisser la population festoyer, le chef de l’Etat doit choisir. Mais la première décision serait inévitable si la situation ne s’améliorait pas d’ici quelques semaines.
Pour le moment, la proposition du ministre de la Santé, hygiène et prévention est renvoyée sur la table des discussions.Ces mesures, a noté le compte rendu du conseil des ministres, feront l’objet d’une réunion du Comité Multisectoriel de riposte pour examen et approbation avant leur mise en œuvre. »Elles devraient être complétées par la vaccination qui, elle, pourra nous ramener progressivement à une vie normale », a estimé le Premier ministre.
Pour rappel, le pays est sous couvre-feu imposé de 23 heures à 4 heures du matin depuis août 2021 par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. Jusque-là, en dehors du couvre-feu, les activités se déroulent normalement à travers l’ensemble du pays.
Enock Nseka