Comment la pauvre ménagère va-t-elle se débrouiller pour ramener le seul sourire annuel à sa maisonnée ? En tout cas, c’est très difficile, tant la conjoncture économique et surtout la situation sociale difficile des ménagères ne s’y prêtent guère. En effet, en cette veille des fêtes de fin d’année (Noël et Bonana), les ménagères kinoises vivent une véritable sécheresse dans leurs portemonnaies.
Il y a quelques années, c’est avec un panier que la plus modeste des ménagères allait faire ses emplettes au marché, n’importe lequel de Kinshasa surtout en prévision des fêtes de fin d’année. Aujourd’hui, c’est avec un sachet qu’elle s’y rend. Et elle a du mal à le remplir.
Poulets, viande fraîche (porc ou bœuf) pour la maisonnée, sont devenus des denrées inaccessibles pour ces modestes ménagères. Que dis-je ? Pour ces ménagères démunies. Idem pour les pauvres papas chômeurs, impayés ou sous-payés qui ne sauront pas une bière fraîche et iront exposer leurs foies aux effets toxiques de lotoko, agene, lungwila ou autres liqueurs concoctées dans les nombreuses fabriques tenues par les indo-pakistanais. Voilà bien les nouveaux damnés de la terre. Qui attendent sans espoir une manne qui tomberait des promesses des dirigeants du pays.
Kalume Ben Atar