Alors que le Vice-premier ministre chargé de l’Intérieur avait suspendu les activités de leur parti, le bureau politique du PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie) a annoncé la levée de la décision portant suspension des activités du parti sur toute l’étendue du territoire national.
Dans ce document signé par plusieurs cadre du parti, le bureau politique du PPRD affirme avoir introduit un recours à cette décision de suspension de ses activités, mais laquelle serait restée lettre morte. « Le PPRD s’était donc inscrit sur la voie de l’égalité adressant un recours auprès de l’auteur de ladite injustice, même si ce dernier, narquoisement, a répondu par un silence (…) » , a fait savoir le bureau du PPRD accusant le ministre de persécution contre la famille politique et biologique de leur autorité morale, Joseph Kabila.
S’appuyant sur l’article 29 alinéa 3 de la loi n° 04/002 portant organisation et fonctionnement des partis politiques, le PPRD considère que le dépassement du délai de 15 jours, sans réaction de la part de l’autorité auteure de la suspension, cette décision est « d’office levée » .
Il convient de rappeler que suite à l’annonce par des médias nationaux et internationaux de l’arrivée de Joseph Kabila au pays via la ville de Goma, sous occupation par la rébellion, aussi suite aux déclarations des cadres de son parti, le VPM de l’Intérieur avait suspendu toutes les activités du PPRD à travers le pays.
Par ailleurs, le ministre de la Justice avait instruit la justice d’engager des poursuites contre l’ancien Président soupçonné de complicité avec la rébellion du M23-AFC. A ce jour, le Sénat a été saisi pour lever les immunités de Kabila, ce qui donnera l’accès aux poursuites judiciaires. Cependant, le président de la chambre haute du Parlement estime que la question sera traitée au « moment opportun » .
Enock Nseka