Répression violente de la marche de l’opposition : le gouvernement promet de sanctionner, mais doit trouver des solutions pérennes

0
81

Répression violente de la marche de l’opposition : le gouvernement promet de sanctionner, mais doit trouver des solutions pérennes

Marche de l’opposition du 20 mai 2023

La marche organisée par le quarto de l’opposition samedi 20 mai 2023, a fini dans une ambiance déconcertante. La cause, comme d’habitude : l’intervention ratée des éléments de la Police, qui ne sont pas allés de main morte.

Des blessés et des cas de tortures ont été enregistrés, aussi le passage à tabac d’un enfant a suscité de l’émoi au sein de l’opposition. Après cette manifestation troublante, les membres de l’opposition, organisateurs de cette marche, ainsi que plusieurs organisations de la société civiles sont montés sur le créneau pour décrier ces actes « contraires à la démocratie ».

Le gouvernement n’est pas resté muet


Impossible de rester muet et sourd face à ces dérives des éléments de la Police commis à l’encadrement de la marche du 20 mai. En effet, le gouvernement à travers ses ministres de la Communication et des Droits Humains, a promis des sanctions à l’encontre des policiers, auteurs des forfaits.

Patrick Muyaya a rapporté la décision du gouvernement condamnant toute sorte de déviation de par les policiers et les manifestants. « Aucune forme de violence n’est acceptable en démocratie. Autant manifester est un droit, autant le respect de l’ordre public et des forces de sécurité est une obligation pour éviter tout dérapage. Toutes les responsabilités doivent être établies. A ce stade, 3 policiers identifiés comme auteurs de violence sont aux arrêts », a dit Patrick Muyaya.

En parallèle, le ministre des Droits humains, Fabrice Puela a condamné ces actes de repression. « Bien que comprenant à juste titre les impératifs de sécurité intérieure imposés par les nombreux défis auxquels font face la ville de Kinshasa et ses environs, nous condamnons avec la dernière énergie les actes de répression perpétrés par certains éléments de sécurité face aux manifestants de ce samedi 20 mai 2023 ».

De plus, le ministre a appelé à la conscience publique et à plus de responsabilités sur les actes de brutalité et l’implication des enfants dans des manifestations, contraires aux lois du pays.

« En même temps que les actes de brutalité tant sur les mineurs, les compatriotes majeurs, que sur les acteurs politiques ne sont en aucune façon acceptables, nous en appelons à une responsabilisation collective et individuelle pour intérioriser les impératifs sécuritaires ; le non enrôlement des mineurs dans des combats politiques, le respect tant des lois de la République, que des orientations des autorités politico-administratives », a-t-il renchéri.

Face à cette nième violence policière, il semble impérieux pour le gouvernement notamment le ministre de L’ Intérieur ainsi que les autorités de la Police de renforcer les éléments de force de l’ordre sur les notions d’encadrement sécurisé des manifestations publiques.

Joseno Nseka

Une journaliste blessée pendant la marche du 20 mai

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici