RDC-second mandat du président Tshisekedi: Des réformes constitutionnelles en perspective, selon Patrick Muyaya

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Le nouveau président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi s’apprête à prêter, pour la deuxième fois successive, son serment le samedi 20 janvier prochain. Malgré que la publication des résultats des élections législatives, provinciales et communales se fait toujours attendre par la Ceni, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, voit déjà des grandes réformes pouvant toucher la Constitution, avec le nouveau mandat de Tshisekedi.

Le ministre de la Communication et Médias était l’invité du journaliste Jean-Marie Kasamba. Au cours de cette émission, Patrick Muyaya a déclaré: «Durant ce mandat nous ferons beaucoup de réformes et si elles doivent toucher à la constitution, la constitution sera touchée. (…) Cela se fera dans un processus ouvert, transparent et le peuple sera pleinement informé.».

Pourquoi au second mandat?
Partant de la déclaration du ministre Muyaya sur des possibles réformes allant jusqu’à la revisitation de la Constitution, il sied de se demander pourquoi cela arrive au second mandat ? Le président Tshisekedi aura-t-il cette fois-ci la majorité parlementaire à l’issue de la publication des résultats des élections législatives par la Ceni?

Pour rappel, le président Tshisekedi avait gagné l’élection présidentielle de 2018, mais perdu la majorité parlementaire. Cette dernière était acquise au président sortant Joseph Kabila avec sa plateforme politique Front commun pour le Congo (FCC). Mais, à la création de l’Union sacrée pour la nation, le surnommé « Fatshi Beton » a su renverser la vapeur. L’USN a eu un grand succès et a pu recruter des gros poissons de l’opposition dont de nombreux députés et sénateurs transfuges du FCC. Ce qui a permis au président Tshisekedi d’avoir par après, durant à peu près deux ans et demi, la majorité parlementaire.

Cependant, même avec la majorité parlementaire issue des dissidences des parlementaires de l’opposition, il n’y a pas vraiment eu des grandes réformes nécessitant la revisitation de la Constitution. Par ailleurs, le faire aujourd’hui ne serait pas non plus une mauvaise option. Le tout est que ces réformes soient pour l’intérêt du peuple congolais rien que pour le peuple. Mais, s’il faudra toucher la Constitution, quels points faudra-t-il revisiter?

Des points à revisiter
S’agissant de la revisitation de la Constitution, il y aura certainement de nombreux points à toucher. Mais, voilà quelques uns qui peuvent vraiment intéresser le peuple congolais, bien-sûr le petit peuple.

Ramener l’élection présidentielle à deux tours: cela vaut nécessairement le coup pour écarter toutes incertitudes qui naissent après le vote du président de la République en RDC; le doute autour de la légitimité de l’élu sera probablement réduit à défaut d’être littéralement balayé.

Mettre fin au système « député-ministre-gouverneur » ou encore « député double ou triple brassards (député national-provincial-sénateur en même temps) : Comment peut-on prétendre postuler pour devenir parlementaire alors que c’est pour finir dans l’exécutif national ou provincial ? Surtout que l’on sait que la désignation des suppléants est tributaire à chaque candidat. Ce qui donne lieu au phénomène tant déploré de la « famille parlementaire » (papa député, maman 1ère suppléante, fils 2ème suppléant).

Dans cette même logique, il s’avère donc utile de supprimer la possibilité des candidatures à double voire triple étages c’est-à-dire un candidat pour un scrutin. En plus, un candidat député élu ne peut plus occuper le poste de gouverneur, du ministre ou encore de mandataire public. Cela aidera même la prochaine équipe de la Ceni à faire une économie des candidatures à gérer et épargnera à la Cour constitutionnelle des contentieux électoraux élastiques.

Joseph E. NSEKA

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