Ados Ndombasi, député honoraire et ex cadre du parti Ecidé, a créé depuis peu le regroupement politique Alternative 2028 en vue de faire exister l’opposition congolaise en débandade. Cette structure politique est pragmatique : mener une opposition républicaine qui, d’une part, combat les antivaleurs telles que le tribalisme, le détournement des deniers publics, le népotisme, la rébellion, etc; d’autre part, propose des pistes des solutions en vue de pousser les dirigeants à travailler en faveur du peuple.
A l’instar de Jean Baptiste dans le désert, Ados Ndombasi, enfilant sa tenue de cantonnier, continue d’inviter à haute voix ses pairs de l’opposition à s’allier à son idéologie pour redonner à l’opposition sa place qu’elle mérite. Mais, comme toujours : silence radio.
Il faut qu’on se le dise sans gants, ni mettre de l’eau dans la bouche : l’opposition politique congolaise est actuellement fragile et désorganisée. Les résultats des élections du décembre 2023, ont été un grand révélateur de l’état critique de cette classe politique, pourtant nécessaire pour faire le contre-poids du pouvoir en place.
A la base de cette fragilité, les ambitions démesurées des acteurs politiques de l’opposition qui ont même eu du mal à trouver un candidat commun pour rivaliser la candidature du pouvoir au scrutin de décembre. En dépit d’une organisation des élections jugée mitigée et opaque par la Ceni de Kadima, on ne saura dire par quelle magie l’opposition avait gagné les élections. En partant du nombre de candidatures de l’opposition, avec des désistements tardifs : et faut-il rappeler que les noms de candidats ne sont plus retirés des listes à un certain stade du processus électoral.
Aujourd’hui, l’opposition congolaise se retrouve dans un contexte où l’Assemblée nationale est à plus de 85% acquise au pouvoir. Ce n’est pas la faute à Tshisekedi. Tenez! Pendant que l’Union sacrée pour la nation alignait des milliers de candidatures à tous les niveaux, l’opposant Martin Fayulu, lui, avait instruit ses potentiels candidats à boycotter les élections. C’est d’ailleurs de cette opposition des vues que son ancien cadre Ados Ndombasi s’était honnêtement retiré pour se frayer son chemin, tel un avant-gardiste. A ce jour, on sait qui d’entre les deux a eu raison.
En vrai, l’Alternative 2028 devait servir de modèle politique aux autres opposants congolais. Il faut une opposition qui défend la cause du peuple, combat les antivaleurs et propose des solutions aux gouvernants, et non, celle qui critique pour ne rien apporter de concret. En plus, la victoire aux élections de 2028, devra se préparer hic et nunc.
Joseph E. Nseka