La décision du gouvernement congolais levant le moratoire de la peine de mort défraie la chronique. Si l’idée semble plaire à certains Congolais, d’autres s’y opposent catégoriquement. Et Denis Mukwege, candidat malheureux à la dernière présidentielle, dit prôner « l’abolition pure et simple de la peine de mort et une réforme profonde des secteurs de la sécurité et de la justice (…). ».
Selon le gynécologue du Sud-Kivu et prix Nobel de la paix, la levée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort « est inconstitutionnelle, et illustre une dérive autoritaire et un recul inquiétant du système de protection national des droits humains.« .
Mukwege étaye sa position sur le fait que, pour lui, cette mesure serait dangereuse dans un pays où « la justice est dysfonctionnelle et malade, le déficit d’indépendance et d’impartialité du système judiciaire est notoire et la justice militaire ne prévoit pas de double degré de juridiction (…).« .
Rappelons que c’est depuis jeudi 14 mars dernier que la ministre de la Justice et Garde des Sceaux avait informé sur la levée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort. Cette mesure voudrait que toute personne condamnée à la peine de mort soit exécutée, comme ce fut auparavant. La mesure vise tout traite ou espion en situation de guerre, bandit ou auteur d’un acte terroriste causant mort d’homme, etc.
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V.T