Sur 26 candidats enregistrés à la présidentielle de 2023, on en compte de moins à moins engagés et qui aspirent vraiment à la magistrature suprême. Dès le début, on le savait bien que certains candidats joueraient tout simplement un rôle purement figuratif dans ce processus électoral.
Le scénario était tout de même prévisible que des ralliements et des désistements seraient arrivés tôt ou tard. On ne sait pas si vraiment ces candidats avaient mesuré la grandeur de leur ambition avant de verser la colossale caution de près de 60 milles USD pour la présidentielle et près de 700 USD pour les législatives à la Ceni.
Certains candidats présidentiables ont pu prendre plus ou moins la « juste » décision en se retirerant très tôt de la course pour soutenir un autre. Mais, d’autres, après avoir parcouru trois ou quatre provinces, ont tardivement annoncé leur désistement pour s’aligner derrière X ou Y candidat. Il est même difficile de bien scerner les motivations qui favorisent ces ralliements en cascade. Est-ce le fruit de conviction ou simplement par la recherche d’intérêts mesquins (souviens-toi de moi quand tu seras dans ton règne), impossible de juger. Car, même la bible nous le proscrit: « ne jugez point, afin que vous ne soyez pas jugez ».
Sauf qu’à cette étape, un candidat qui désiste au profit d’un autre ne sera malheureusement pas retiré de la liste électorale de la Ceni. Il est inadmissible qu’un candidat qui a déjà sensibilisé la population, parfois dans les coins reculés du pays, de voter pour lui, arrive tout d’un coup à se retracter. N’est-ce pas une sorte de manque de réalisme de la part de ces postulants?
Au regard de toutes les candidatures enregistrées à tous les quatre niveaux de scrutin, il y a, en tout cas, lieu d’affirmer que les canditatures sont de plus en plus quantitatifs que qualitatifs. un bon nombre d’entre elles seraient vraiment fantaisistes: c’est soit pour aider le parti à accroître juste son quota soit par conformisme ou même pour des besoins pécuniaires. Voilà par exemple des sujets que les prochains députés pouvaient sérieusement traités en vue de redonner à la fonction de parlementaire ou celle de président de la République sa lettre de noblesse.
Joseno Nseka
