Présence de la RDC à une réunion de l’EAC : Thérèse Kayikwamba « à Zanzibar (…) une retraite de réflexion »

0
310

La rencontre des ministres délégués à Zanzibar (Tanzanie) pour le compte de l’East African Community (EAC) dans laquelle la ministre d’Etat congolaise en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, avait alimenté le débat au sein de l’opinion publique nationale.

Des commentaires et des analyses allant dans le sens d’une tentative de rapprochement entre le gouvernement congolais et ses agresseurs dont le Rwanda avec ses supplétifs le M23. Pourtant, les autorités congolaises ont récemment conforté leur position de ne pas négocier avec l’ennemi, en dehors des accords de Luanda qui sont considérés comme la meilleure voie diplomatique pour faire taire les armes et retourner la paix dans l’Est de la RDC.

En réaction aux spéculations des Congolais, la cheffe de la diplomatie congolaise, Thérèse Kayikwamba a réagi en ces termes : « je vais rappeler le contexte de cette rencontre à Zanzibar. Il s’agissait d’une retraite ministérielle entre les Etats membres de East African Community. Ce n’était pas une rencontre dans un cadre décisionnel, mais une retraite de réflexion. » .

LA RDC DANS L’EAC

L’EAC qui est avant tout une communauté économique régionale, a
aussi pour mission le maintient de la paix et la bonne gouvernance de ses États membres. Arrivé au pouvoir en 2019, le chef de l’Etat congolais, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo avait jugé utile de faire entrer la République démocratique du Congo, en 2022, dans cette organisation régionale en vue de faciliter les relations diplomatiques entre son pays et ses voisins dont le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi.

Avec la dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est de la Rdc, marquée par le retour et l’activisme de la rébellion du M23 soutenue par le Rwanda (depuis 2021), des nombreuses rencontres se sont multipliées pour tenter de trouver des solutions en vue d’un retour définitif de la paix dans la partie-Est du Congo.

Parmi les grandes résolutions prises par les pays membres de l’EAC, concernant la guerre en Rdc, on retiendra le déploiement de la force régionale de l’EAC au Nord-Kivu. Malheureusement, la présence de cette dernière sur le sol congolais ne va pas contribuer à atténuer les dégâts causés par les rebelles du M23 bénéficiant de l’appui du Rwanda.

D’où, le refus de la prorogation de cette force régionale au Nord-Kivu dont le bilan des interventions était jugé mitigé par les autorités congolaises. Au cours du sommet de l’EAC tenu à Arusha (Tanzanie), en novembre dernier, le VPM de la Défense congolaise, le ministre de l’Intégration régionale et le Haut représentant du chef de l’Etat, représentant le président Tshisekedi absent, vont motiver les raisons du non renouvellement de la force régionale de l’EAC en Rdc et acter le départ de celle-ci.

Depuis ce temps, la Rdc a été de moins à moins visible au sein de cette organisation régionale. De ce fait, la présence de la ministre d’Etat congolaise en charge des Affaires étrangères avait suscité des spéculations qui laissaient entendre un dialogue en perspective entre le gouvernement congolais et le Rwanda avec ses supplétifs du M23, à travers la médiation des autres États membres de l’EAC.

JOSEPH E. NSEKA

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici