Porte-parole de l’opposition : Fayulu et Sessanga refusent, Katumbi accepte, et Ados Ndombasi s’indigne!

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Dans son discours lors de son investiture, le 20 janvier 2024, le président de la République Félix Tshisekedi avait garanti de faire valoir le poste du porte-parole de l’opposition durant son second mandat, tel que reconnu et voulu par la Constitution. Après l’investiture du gouvernement intervenu le 11 juin dernier à l’Assemblée nationale, l’heure est de choisir le visage et la voix de l’opposition.

Cependant, la course à ce poste divise davantage les opposants congolais. Martin Fayulu de l’Ecidé et Delly Sessanga de l’Envol pensent qu’accepter de devenir porte-parole de l’opposition signifie de légitimer la « fraude électorale des élections de décembre 2023 lesquelles ont fait de Félix Tshisekedi, Président pour la seconde fois » . Un autre son de cloche retentit du côté de Katumbi, Muzito et Matata qui soutiennent qu’il en vaut la peine d’occuper le poste du porte-parole de l’opposition pour faire le contre-poids du pouvoir en place.

Selon un communicateur d’Ensemble pour la République de Katumbi, occuper le poste de porte-parole de l’opposition permettra à cette classe politique de prévenir la « fraude électorale » en 2028, mais aussi de faire des propositions au pouvoir en place pour l’amélioration des conditions de vie du peuple congolais. Il désapprouve la démarche de Martin Fayulu qu’il accuse de toujours vouloir embarquer les autres opposants dans sa logique de tout boycotter.

De son côté le secrétaire général de l’Ecidé, parti cher à Martin Fayulu vocifère : « La désignation d’un porte parole de l’opposition au régime illégitime issu des élections que nous avons tous qualifiées de simulacre, est une incohérence. C’est même un comportement extrêmement dangereux pour la démocratie dans notre pays. » , propos de Devos Kitoko Mulenda.

ADOS NDOMBASI HAUSSE LE TON
Dans ces divergences de points de vues, le député national honoraire et président du regroupement Alternative 2028, Ados Ndombasi accuse ces opposants de s’entêter à affaiblir et à décrédibiliser l’opposition.

Le président de l’ALT28 déplore les égos de certains leaders de l’opposition, alors que, dit-il, le pays fait face à plusieurs urgences fatidiques, la guerre des égos continue de faire rage, offrant au peuple congolais un spectacle affligeant.

« Après avoir été incapables de présenter un candidat commun aux élections présidentielles de 2023, les voilà dans l’acte 2, qui devrait être celui d’une perspective de conquête du pouvoir en 2028, empêtrés dans des querelles intestines puériles et dommageables pour l’avenir de notre pays. » , argue Ados Ndombasi qui prône la réinvention de la classe politique de l’opposition en vue de remporter les prochaines élections.

Joseph E. Nseka

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