Porté par une Francine Muyumba très incisiveLe FCC refuse de prendre part à l’examen et au vote du projet de loi sur la répartition des sièges

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Porté par une Francine Muyumba très incisive
Le FCC refuse de prendre part à l’examen et au vote du projet de loi sur la répartition des sièges

Sénatrice Francine Muyumba


Ce lundi 12 juin 2023, au Palais du Peuple, le Sénat a ouvert l’examen du projet de loi sur la répartition des sièges, en deuxième lecture après son adoption à l’Assemblée nationale. A l’instar de la chambre basse du Parlement, les violons ne s’accordent pas entre les sénateurs de la majorité et ceux de l’opposition. Les derniers estiment que le projet de loi sur la répartition des sièges élaboré par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), est taillé sur mesure des ambitions secrètes du pouvoir en place.

A l’Assemblée nationale, les députés membres de l’opposition ne s’étaient pas pointés à la plénière consacrée à l’examen dudit projet de loi. Cette fois-ci, c’est autour des sénateurs du Front commun pour le Congo de claquer la porte au cours de la plénière.
La sénatrice Francine Muyumba, qui a pris la parole au nom de ses comparses du FCC, a d’emblée brossé le tableau de la situation actuelle du pays, qu’elle estime insatisfaisante. Sur la tribune, elle a laissé entendre : « Je prends en ce jour la parole à l’occasion du projet de loi portant répartition des sièges et ce au nom de tous les sénateurs du Front commun pour le Congo. En effet, il nous revient de noter que la situation générale du pays laisse à désirer, l’intégrité du territoire, les droits et libertés fondamentaux, reconnus aussi par la Constitution que par les instruments internationaux ratifiés sont mis à mal ».


Cette cadre du FCC a critiqué en outre la justice congolaise et la situation socio-économique qu’elle qualifie en « dégradation », avant de s’en prendre au processus électoral conduit par la Ceni de Kadima. Selon elle, l’enrôlement des électeurs qui a abouti à un projet de loi sur la répartition des sièges « s’est déroulé dans un contexte de fraude et l’absence criante d’un audit externe crédible ». Et Francine Muyumba d’enchainer : « Tout ceci, démontre le caractère peu fiable du processus électoral qui présage des élections chaotiques et frauduleuses dans notre pays ».


Un seul mot d’ordre a été donné du coté du FCC : ne pas participer à l’examen dudit projet de loi. « Nous n’allons pas accepter cela. C’est pourquoi, tout en refusant d’accompagner la dictature actuelle, les sénateurs membres du FCC décident de ne pas participer à l’examen et au vote d’un projet de loi déjà biaisé et corrompu aux conséquences dramatiques et incalculables sur l’avenir de notre pays et de notre démocratie », a clamé la sénatrice Muyumba.


Le FCC qui compte le rejet du projet de loi sur la répartition des sièges, pose ses conditions avant de prendre part au processus électoral. « Le Front commun pour le Congo réaffirme sa position maintes fois exprimée de participer aux élections dans le délai constitutionnel à condition d’avoir une Ceni consensuelle comportant en son sein des délégués dûment désignés par leurs composantes, une Cour constitutionnelle non inféodée dont les membres sont désignés conformément à la Constitution, une loi électorale garantissant la transparence et l’égalité des chances à tous les compétiteurs », a recommandé le FCC dans sa déclaration lue par la sénatrice Muyumba.


Sur ce point, le FCC vient de rejoindre officiellement le combat du quatuor de l’opposition : Fayulu, Katumbi, Matata et Sessanga revendiquant les mêmes préalables. Mais, l’opposition va-t-elle trouver gain de cause à l’issue de ses contestations ? Les réalités démontrent que plusieurs partis politiques membres de l’opposition s’apprêtent tant bien que mal à aligner leurs candidats dans les différents niveaux des élections.


Enock Nseka

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