Corneille Nangaa a dirigé la Ceni de 2015 à 2021. Après son exil, cet ancien président de la Centrale électorale a fait une transition vers la politique devenant ainsi un opposant radical au régime Tshisekedi. Auteur de plusieurs propos désobligeants, Nangaa a encore surpris par son annonce sur la naissance d’une rébellion hier vendredi au Kenya.
L’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante, Corneille Nangaa a surpris plus d’un Congolais avec son annonce sur la création d’un mouvement politico-militaire. Corneille Nangaa prétend que l’Alliance Fleuve Congo (AFC), c’est le nom de ce mouvement, qui s’est rallié au M23 vise à sauver le Congo et garantir le retour de la paix.
Un acte de haute trahison, d’abord pour Corneille Nangaa qui a présidé une institution d’appui à la démocratie à la taille de la Ceni. Aussi, le Kenya qui s’est hypocritement montré comme un partenaire privilégié de la RDC dans le processus de la paix au Congo.
Sachant que la RDC fait face depuis plusieurs années aux rebelles du M23 et d’autres groupes terroristes, comment le Kenya peut-il se permettre d’accueillir une telle rencontre, qui n’a pour objectif que de ranimer de plus belle l’insécurité au Congo? Plusieurs Congolais, dépassés par l’hypocrisie du Kenya, s’y interrogent. De même, le gouvernement congolais se demande: « Comment un pays avec lequel nous travaillons peut accueillir des activités subversives », a laissé entendre Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.
Perturber les élections
Pour le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, ce que fait Corneille Nangaa n’a pas autre explication que de perturber le déroulement des élections. « Ça n’a rien de surprenant », a déclaré Patrick Muyaya, qui ajoute: « on veut faire peur aux Congolais pour les dissuader de ne pas participer aux élections. « .
Le porte-parole du gouvernement rappelle à Nangaa son ancien statut de président de la Ceni et le contraire de sa nouvelle démarche. « Ici, Monsieur Nangaa devrait avoir honte parce que lui, il a été à la tête de la Ceni. C’est l’institution qui est chargée justement de travailler pour consolider la démocratie », a répliqué Patrick Muyaya.
Joseno Nseka
