Le scénario complet de la tentative d’évasion d’une détenue radicalisée !

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Une histoire digne d’un scénario de film : une tentative d’évasion à la prison de Fresnes près de Paris. C’est une détenue de 31 ans, radicalisée, qui est incarcérée depuis quatre ans pour avoir tenté de rejoindre le groupe État islamique en Syrie. Elle a tenté dans la nuit de samedi 13 novembre à dimanche, de se faire la belle à l’ancienne. Ce n’était pas la première fois que Douha M. cherchait à se faire la belle. Cette détenue radicalisée, mise en cause pour association de malfaiteurs terroristes, a tenté de s’évader dans la nuit de samedi 13 novembre à dimanche, de la prison de Fresnes, où elle est incarcérée. Elle avait été interceptée à 6h56 sur le chemin de ronde. Il n’y a pas que dans les films que les détenus essayent de s’évader par un trou. Ici la réalité dépasse la fiction car le scénario était pourtant bien ficelé. Pendant plusieurs jours cette femme creuse dans le mur de sa cellule, sous sa fenêtre. Les pierres finissent par bouger et tombent. Alors elle se faufile par cette brèche, s’échappe avec une corde de draps et descend deux étages. Selon les informations de BFMTV, la fouille de la cellule de la détenue de 31 ans, « revenante » de la zone irako-syrienne, a permis de révéler que cette dernière avait tenté plusieurs stratagèmes avant le week-end dernier. Les enquêteurs ont découvert qu’elle avait d’abord tenté de percer le plafond au dessus des WC. N’y parvenant pas, elle avait masqué les traces en collant une feuille de papier A4. Douha M. avait également tenté de scier un barreau à l’aide d’un couteau de cuisine. Là aussi, elle a vite renoncé et a dissimulé la fine coupure sur le barreau à l’aide d’un morceau de tissu. Lors de son audition après son placement en garde à vue, la détenue a indiqué aux enquêteurs qu’elle avait pensé à s’évader par les égouts. Une plaque d’égout semble d’ailleurs avoir été manipulée. Dans la nuit de samedi à dimanche, elle avait fini par parvenir à creuser un trou sous les barreaux de sa fenêtre à l’aide d’une cuillère et de deux couteaux de cantine à bout rond. Pour parvenir à desceller la pierre du mur, et en faciliter sa corrosion, elle a utilisé un mélange de vinaigre et d’eau. Trois bassines de gravats et de pierres ont été retrouvées dans sa cellule. Afin de descendre les deux étages, la détenue avait confectionné des cordes avec des draps et des tissus. Toujours selon nos informations, dans sa descente, elle a endommagé le dispositif de détection de mouvement. Ce dernier a toutefois fonctionné puisque sa présence a été signalée sur le chemin des rondes où elle a été appréhendée, sans opposer de résistance. Encore un échec en dépit de plusieurs tentatives d’évasion. Des fouilles ont été menées dans toutes les cellules du quartier femmes afin de confirmer que l’incident était isolé. L’administration pénitentiaire a également vérifié s’il y a eu des failles concernant cette détenue radicalisée « particulièrement surveillée ». Selon nos informations, les barreaux de la cellule 238, où elle était incarcérée, avaient été inspectés l’après-midi précédant sa tentative d’évasion et aucune anomalie n’avait été notée. Deux rondes, à 5h08 et à 6h09, avaient également été menées, sans que rien de particulier ne soit remarqué. Les enquêteurs ont exploité les images de vidéosurveillance pour tenter de comprendre comment les choses ont pu se passer. Sur ces vidéos, on peut voir la détenue un livre à la main, probablement le coran découvert dans son sac à dos au moment de son interpellation. Selon des sources concordantes, cette jeune femme, qui dispose d’une « aura particulière » en raison de son statut de « revenante », récitait également des sourates au moment de son évasion. Un élément qui fait encore l’objet d’investigations. L’éventualité de complicités extérieures est également envisagée alors que les images de vidéosurveillance des rues adjacentes à la prison vont aussi être exploitées. D’après la prisonnière, sa tentative d’évasion est liée à un projet de transfert, qui lui a été présenté il y a quelques semaines, au quartier de prévention de la radicalisation de la prison de Rennes, ce qui l’éloignerait de sa fille. « L’établissement est vétuste, les murs sont gorgés d’eau, s’effritent, donc ils peuvent se creuser très facilement et c’est ce qu’elle a fait de toute façon », fustige Yohan Kara, secrétaire général adjoint FO Justice pour qui cette évasion est en partie due à de gros manques de moyens. « Sur Fresnes, ces miradors ne sont pas occupés et comme on a peu de personnel, les agents sont mobilisés sur de nombreuses missions en même temps », détaille-t-il. « Et effectivement, si on avait cette sécurité renforcée, on aurait pu détecter cette tentative d’évasion ». Selon une source policière, cette ancienne djihâdiste aurait été expulsée par la Syrie vers la France. Elle attendait donc son jugement. Le parquet national antiterroriste s’est saisi de l’affaire.

Majoie Kisalasala

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