La série continue après la marche de l’opposition : la Dypro dans la rue ce 25 mai à Kinshasa

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La série continue après la marche de l’opposition : la Dypro dans la rue ce 25 mai à Kinshasa

Constant Mutamba et son parti politique DYPRO

 Les autorités n’ont pas laissé les opposants marcher ce samedi 20 mai à Kinshasa, alors que la manifestation a été autorisée par l’Hôtel de ville. Dès la matinée, plusieurs militaires et policiers ont inondé les artères choisies par les opposants pour leur manifestation. C’est notamment l’avenue Kianza, qui traverse les communes de Lemba et Ngaba où était prévu le rassemblement des manifestants. Mais les forces de l’ordre et de sécurité sont entrées en danse: coups de feu, gaz lacrymogène, interpellations, coups infligés aux militants…

La Dynamique progressiste révolutionnaire (Dypro), parti cher à Constant Mutamba, sera dans la rue, le jeudi 25 mai 2023. C’est une marche « pour dire non au glissement du calendrier électoral et non à la recomposition de la Ceni », a dit, dimanche 21 mai, son président qui estime que la Ceni, dirigée par Denis Kadima, est « régulièrement et légalement constituée ».Pour preuve, poursuit-il, l’opposition et la majorité y sont représentées. Il annonce que « l’opposition républicaine déposera un mémorandum de soutien au processus électoral au siège national de la Ceni ».

RÉPRIMÉE AVEC VIOLENCE

Même à l’époque du président Kabila, on n’a jamais vécu ça”, lance Matata Ponyo justifiant le degré élevé de la répression. “C’est triste, ils sont en train de tirer avec des gaz lacrymogènes, au début c’était avec des balles réelles et tout ça, c’est monsieur Tshisekedi”, accuse pour sa part Moïse Katumbi qui séjourne à Kinshasa depuis trois semaines.

Des discussions tendues ont eu lieu entre les leaders de l’opposition et les forces de sécurité qui empêchent la tenue de la marche, parfois avec des violences verbales. Un policier a par exemple menacé publiquement de tirer sur Delly Sesanga s’il franchissait une ligne.“C’est de l’entrave à la marche, une liberté pourtant consacrée dans la constitution. Nous sommes en plein dans l’agitation. C’est de la répression”, déplore Delly Sesanga.Des images des personnes violemment torturées et blessées sont devenues virales sur la toile. Un mineur a été copieusement torturé par des policiers. La vidéo fait le tour des réseaux sociaux.

Plusieurs dizaines de personnes sont interpellées dont le secrétaire général du parti Envol de Sesanga. Il a été appréhendé par la police au niveau du rond-point Forces armées dans la commune de Kasa-Vubu avec plusieurs autres manifestants. Des centaines de policiers lourdement équipés de matériels dont des blindés et des camions à eau chaude ont été mis à contribution appuyés par une unité de l’armée (Police militaire).La situation est restée tendue jusqu’à 13h00 dans les communes de Lemba et Ngaba.

Des policiers et des personnes civiles armées ont pourchassé les manifestants dans les coins et recoins des quartiers et avenues. Tout cela, sous les tirs, les coups de feu ont retenti même après le départ des leaders de l’opposition qui ont été contraints de regagner leurs domiciles. Ils ont été escortés par la force via le rond-point Ngaba.Parallèlement, une autre marche a été organisée par les jeunes du parti au pouvoir (UDPS). Cette autre manifestation a aussi été autorisée par le gouverneur de Kinshasa. Sur l’avenue de l’Université, une colonne des partisans au pouvoir a été aperçue. Les manifestants étaient munis notamment de bâtons et d’autres armes blanches.

Rédaction V.T  

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