La Commission électorale nationale indépendante condamne la diffusion d’images et affiches aux allures de campagne électorale observée depuis quelques jours dans la ville de Bandundu, province de Kwilu.
En effet, il n’est pas rare de parcourir 20 mètres sans voir le drapeau d’un parti politique sur les grandes artères, plus précisément sur les avenues Wamba et Fatundu. On observe aussi des affiches reprenant des images et des messages propagandistes.
Si d’un côté, certains mentionnent leurs slogans, les autres réaffirment leur attachement à x ou y autorité morale, selon que l’on est membre de telle ou telle autre famille politique. D’autres, sans aller par quatre chemins, invitent la population à soutenir leurs candidatures.
Dans ces affiches, les candidats et potentiels candidats se vantent d’être les meilleurs. Ils lancent des messages tels que: » espoir de la jeunesse, la force fédératrice, des hommes de terrains » ou « candidat du peuple ».
Face à toutes ces agitations des candidats, alors que le moment de la campagne n’est pas arrivée, le secrétaire exécutif provincial de la Ceni, Jean-Robert Muyense a décrié ce comportement qui viole les règles du jeu relatives au processus électoral.
Jean-Robert Muyense a rappellé que la campagne électorale n’a pas encore débuté, et seule la Ceni qui est compétente d’en donner le coup d’envoi. « La campagne n’a pas encore commencé. C’est la Ceni qui a le pouvoir organisateur des élections et c’est la Ceni qui va donner le go pour la campagne. Cette opération n’a pas encore commencé. Il faudrait que les gens ne puissent pas faire une campagne anticipée parce que c’est violer la loi, il y a même des poursuites par rapport à ça « , a prevenu ce cadre de la Ceni.
Cette situation de campagne anticipée semble etre pire sur les réseaux sociaux, où les candidats et leurs partisans font circuler leurs affiches d’un forum à un autre, des messages de concurrence etc.
Signalons que la province du Kwilu compte 43 sièges et 4 à co-opter. Bien avant, la province comptait 48 sièges dont 4 chefs coutumiers co-optés, soit un siège perdu à ce jour.
Bertrand Sadila/stagiaire