On dirait que la pensée : « tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. » , tiré de la récitation du Corbeau et le renard, trouve tout son sens en République démocratique du Congo, où chaque élévation attire les cœurs flatteurs. Tenez, à seulement 72 heures de la nomination du Premier-ministre, Madame Judith Suminwa Tuluka, des associations et des mouvement de soutien à celle-ci ne cessent d’accroître.
Ce sont des associations aux dénominations presque parallèles : Les amis de maman Judith, Dynamique des femmes proche de Madame Suminwa, Association de maman JT, etc. Toutes ces organisations de circonstance, sans soubassement juridique ni objectif clair, n’ont que pour finalité : trouver des opportunités derrière la nominée. En un comme en mille mots, tout se résume à ce mot : opportunisme.
A ces associations éphémères, s’ajoutent des félicitations dites motivées, c’est-à-dire en des mots simples et limpides : « souviens-toi de moi à ton heure de gloire. ». Tous ces comportements ne sont ni plus, ni moins que de la flatterie. Mêmes ceux qui n’ont jamais connu auparavant la nouvelle cheffe du gouvernement prétendent obtenir d’elle des avantages spéciaux : postes, promotions, etc. Attention : cette pratique ne date pas du hier, ni d’avant-hier. A chaque nomination ou désignation dans une institution donnée du pays, ces genres des associations spontanées voient le jour. Et une fois leur cause servie, l’association disparaît comme si de rien n’était.
Les ministres, gouverneurs, les chefs d’entreprises et établissement publics les deviennent-ils pour le pays ou pour un groupe d’individus donné? Voilà, une attitude, proche de népotisme, à décourager si l’on veut éviter les erreurs du passé.
Joseph E. Nseka
