Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Joseph Kabila et Delly Sessanga sont les quatre opposants congolais qui ont sollicité, à travers une déclaration commune, l’ouverture d’un dialogue inclusif et intercongolais sur la crise actuelle au pays.
Pour ce quatuor de l’opposition congolaise, les négociations doivent être pilotées par les Pères religieux des églises protestante et catholique, afin de trouver des solutions politiques définitives pour résoudre de ladite crise. Selon eux, la déclaration conjointe Gouvernement et AFC-M23 et la déclaration des principes entre RDC et Rwanda représentent une avancée significative, mais ne constituent pas une base suffisante pour une solution durable et définitive à la crise. Car, estiment-ils, ces déclarations ne se limitent qu’aux aspects extérieurs et militaires.
Ils ont cependant formulé, dans leur déclaration, quelques recommandations devant ouvrir les voies à un dialogue inclusif, notamment le retour des réfugiés et déplacés, le retrait des forces étrangères, des solutions congolaises aux causes profondes de la crise.
Froids et sceptiques quant aux consultations nationales lancées par le chef de l’Etat, à travers son conseiller spécial en matière de sécurité, ces opposants pensent que le véritable dialogue devrait répondre à la démarche de la mission ECC-CENCO prônant le Pacte social pour la paix et le bien vivre ensemble, lequel ouvre touche les causes profondes et internes de la crise.
RÉACTION DU POUVOIR ATTENDUE
Il faut souligner qu’aucune réponse officielle de la part du gouvernement n’a été encore donnée à la requête de quatre opposants congolais appelant à un dialogue inclusif et intercongolais.
Entre-temps, des prises des positions de individuelles sont constatées parmi les proches du pouvoir. Ceux-ci redoutent les intentions insoupçonnées de ces opposants derrière cette initiative du dialogue entre Congolais. A en croire quelques observateurs et analystes politiques, ce sont les accords en vue entre la RDC et les États-Unis sur les minerais congolais à contre-partie entre autres de la sécurisation du pays, qui dérangeraient ce groupe d’opposants.
Enock Nseka
