D’abord des réactions à chaud sur les réseaux sociaux, ensuite des missions diplomatiques en République démocratique du Congo avec but de demander la levée du moratoire sur la peine de mort nouvellement rétabli. Mais, tout cela pourquoi ?
En effet, la République du Congo a restauré, depuis le début du mois de mars, l’application de la peine de mort, abolie depuis 2002. Cette décision du gouvernement avait fait suite d’une réunion de conseil national de défense sur la situation sécuritaire prévalant dans la partie-Est du pays. Mais, depuis l’annonce de cette décision, la Communauté internationale s’est investie pour son annulation, plus qu’elle le fait pour condamner l’agression rwandaise.
D’abord, l’ambassadeur de l’Union européenne, Nicolas Berlanga, séjournant en Rdc, a rencontré la ministre de la Justice Rose Mutombo pour lui faire savoir que l’effet dissuasif de la peine de mort était nul et que plusieurs pays en Europe n’y font pas recours. Ensuite, c’est autour de la ministre des Affaires étrangères belge, Hadja Lahbib qui a rencontré Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale pour lui faire part de ses inquiétudes par rapport à la restauration de la peine de mort. Elle a fait savoir que la Belgique est inquiète et défend l’abolition universelle de la peine de mort.
Mais, en quoi la peine de mort inquiète-t-elle la Communauté internationale plus que l’agression rwandaise qui coûte des millions de vie aux Congolais. Surtout que cette décision a été prise pas pour régler des comptes à qui que ce soit, mais pour empêcher les traitres qui vendent leurs compatriotes à l’ennemi et les criminels qui massacrent sans pitié les paisibles citoyens. Où est le mal dans tout ça?
La Rdc n’est-elle pas un État souverain pour prendre ses décisions sans l’avis de la C.I? C’est ce que l’ancien ministre de la Communication et Médias, Lambert Mende appelait à son temps : l’ingérence.
J.E. Nseka
