Depuis que la campagne électorale a été officiellement lancée le dimanche 19 novembre 2023, un fait saute aux yeux des électeurs congolais : l’achat de leurs voix et consciences. En fait, les candidats à la députation nationale et provinciale qui sont pléthoriques estiment qu’ils n’ont d’autre chance de siéger aux assemblées nationale et législatives que par des campagnes qu’ils qualifient eux-mêmes de proximité. C’est-à-dire, cibler dans chaque rue, avenue des communes des parcelles où ils sont reçus, afin d’affronter leur électorat. Et comme de coutume, ils ne présentent pas des programmes cohérents à même de convaincre leurs électeurs potentiels, par contre, après avoir balancé leurs blablas, ils se contentent de distribuer une modique somme variant entre 5 et 10.000 francs congolais.
Pour, affirment-ils, pinces sans rire, remercier les gens qui sont venus écouter leurs laïus insignifiants et qui ont délaissé toutes leurs occupations pour leur faire honneur. Un mensonge éhonté surtout en cette période électorale où l’on a pu constater la présence des candidats sans envergure, sans moyens , mais qui comptent sur ces campagnes basées sur les mensonges.
Généralement, les Congolais, souvent démunis, acceptent ce pécule du diable en vendant leurs cœurs, sans se rendre compte que leurs voix sont si précieuses qu’ils ne peuvent pas les offrir aux premiers venus qui veulent tenter leurs chances aux Parlements national ou provincial.Sur plusieurs avenues de la commune de Kasavubu, les discours de ces députés opportunistes se sont soldés par des bagarres à l’issue d’un partage considéré comme injuste.
Ô pauvres congolais. Quand apprendrez-vous à discerner le bon grain de l’ivraie dans les milieux des députés ? Quand saurez-vous distinguer les députés qui ne jurent que par leurs ventres et s’illustrent dans l’absentéisme ? Car, ils sont légion. Pour preuve, jamais à l’hémicycle du Palais du Peuple, de la commune de Lingwala, on n’a atteint la présence de plus de 400 députés aux plénières.
Kalume Ben Atar
