A la veille des élections des gouverneurs et des sénateurs, des tentatives de corruption des députés provinciaux sont signalées. Malgré l’avertissement de la Ceni et de la ministre de la justice, les cœurs cupides ne s’arrêtent pas. Après la province de l’Equateur où trois députés, accusés par leur parti MLC, ont été déchus par l’Assemblée provinciale, vient le tour de la Tshopo avec onze de députés provinciaux dans le collimateur du Parquet près la Cour d’Appel pour motif de corruption.
Les démarches judiciaires ont déjà débutées. Pour le premier acte, le Procureur général Albert Lussumbe a déjà saisi l’Assemblée provinciale de la Tshopo afin d’obtenir la levée des immunités parlementaires avant d’être déféré devant la justice.
Paradoxe, tous ces députés, soupçonnés de corruption, seraient membres de l’Union sacrée pour la nation. A en croire le Procureur général, ces députés sont classés dans deux groupes dont le premier, constitué de cinq députés, agrée des offres, des promesses et perçoit des dons voire l’argent ; en revanche, le second, avec six députés, ont souscrit pour des jeeps et des bonnes pactoles : histoire de s’enrichir au nom du peuple.
Des voix monnayées sans vergogne par ses prétendants représentants de la population. Malheureusement pour ces députés mercantilistes au cœur de Juda Iscariot (prêt à tout vendre au nom de l’argent), des vidéos compromettantes et des renseignements parallèles qui mettent à nu leurs sales projets contre la province sont parvenues aux mains du Procureur. « Qu’il plaise à l’auguste Assemblée provinciale d’autoriser des poursuites à la charge des honorables députés provinciaux (…) pour corruption en vue de leur permettre de présenter leurs moyens de défense. » , a écrit le PG Albert Lussumbe.
Espérons que pour ce cas, les députés accusés qui seront reconnus coupables de cette affaire ne soient pas punis seuls. Parce que, en matière de corruption, il y a un corrupteur et un corrompu. Aux Procureurs d’autres provinces de doubler la vigilance pour déceler tous les députés provinciaux qui cherchent à monnayer leurs voix. Ils sont dans les assemblées provinciales pour défendre la cause de la population (leurs électeurs) et non pour le commerce.
Joseph E. Nseka