Après son échange avec Denis Kadima: Adolphe Muzito renonce aux élections de 2023

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Après son échange avec Denis Kadima: Adolphe Muzito renonce aux élections de 2023

Adophe Muzito et Denis Kadima

Après la réception du quatuor de l’opposition, c’était autour du président du parti Nouvel Élan d’être reçu, ce lundi 3 juillet par le président de la Ceni, Dénis Kadima. Silencieux et sollicitaire depuis un moment, Adolphe Muzito boycotte le processus électoral en cours.

Adolphe Muzito et Denis Kadima, ont abordé, hier lundi 3 juillet, les questions liées à la composition de la Ceni, au financement des élections ainsi que l’exclusion à enrôlement des territoires de Rutshuru et Masisi (Nord-Kivu) et Kwamouth (Mai-Ndombe).

Des échanges qui vont accoucher d’une souris. Puisque Muzito et son Nouvel Élan ne prendront pas part aux élections de 2023. L’ancien Premier-ministre parle de la balkanisation du pays, par l’exclusion des trois territoires précités d’où les populations n’ont pas été enrôlées pour raison d’insécurité.

Au sortir de l’audience, Adolphe Muzito a qualifié d’incomplet le fichier électoral et a renoncé au processus électoral. « Mon parti et moi nous ne sommes pas disposés à aller aux élections avec l’option de la balkanisation du pays », a-t-il déclaré.

Pour le président du Nouvel Élan, il n’y a pas d’élections pour lui et son parti sans les populations de Rutshuru, Masisi et Kwamouth. L’argument de l’insécurité ne semble pourtant pas le persuader. Car, estime-t-il, l’église peut aider à l’organisation de l’enrôlement dans ces zones en insécurité. « nous voulons que l’enrôlement se fasse dans les trois territoires concernés. Je crois que l’Eglise catholique peut nous y aider parce que même dans les parties contrôlées par les rebelles, les institutions de l’Eglise pourront nous permettre d’assurer la surveillance de l’enrôlement pour que les élections se fassent « , persiste Muzito.

Muzito qui semblait moins exigeant à propos du processus électoral en cours, vient de déjouer toutes les hypothèses des analystes politiques dont certains le voyait proche de l’Union Sacrée pour la Nation.

En revanche, Martin Fayulu qui avait récemment annoncé sa non participation aux élections de décembre, est revenu sur sa décision de départ. Sa revendication sur la révision de l’audit externe du fichier électoral semble commencer à trouver gain de cause auprès de Denis Kadima qui ne reste pas catégorique à cette question. Surtout que la Ceni est invitée par la Communauté internationale à trouver un terrain d’entente avec toutes les parties prenantes aux élections.

Mais, la demande d’Adolphe Muzito paraît un peu improbable et sans solution, au vu de la situation sécuritaire toujours dégradante dans les territoires de Rutshuru, Masisi (Nord-Kivu) ainsi que celui Kwamouth (Mai-Ndombe) où la milice Mobondo ne décolère pas.

Joseno Nseka

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