Cette histoire des députés un ou double brassards qui visent aussi des postes au Sénat, au gouvernorat provincial ou encore au gouvernement central commence à enerver les Congolais. Comment une seule personne peut vouloir s’accaparer en elle seule, presque tous les postes politiques. Sachant que leurs arrières-gardes (suppléants) sont assurés, plusieurs élus des élections législatives récentes sont aussi dans la course pour devenir sénateur, gouverneur ou ministre. Est-ce la promesse qu’ils avaient fait à leurs électeurs pendant la campagne électorale ?
En tout cas, plusieurs Congolais qui abordent ce sujet se disent déçus du comportement de ces politiciens avides du pouvoir. Un député est élu pour légiférer, contrôler l’exécutif et non pour gérer la chose publique moins encore pour se retrouver dans la chambre des Sages. Qui restera alors défendre le peuple à l’Assemblée nationale ou aux Assemblées provinciales. Triste constant. Car dans tout cela, seul le petit peuple qui en pâtit.
Face à ce phénomène qui malhreusement ne date pas d’aujourd’hui et n’est pas non plus interdit par la Constitution, Jean Claude Katende, membre de la société civile, exprime ses regrets : « La cupidité des acteurs politiques congolais me rend malade. Certains acteurs déjà élus députés nationaux, députés provinciaux, sont encore candidats aux élections des sénateurs! Même du temps de Mobutu que nous avions tous condamnés, on n’avait pas vécu une telle gourmandise. Est ce que c’est le souci de servir qui les pousse à agir ainsi ou c’est celui de contrôler le pouvoir et de gagner plus d’argent? Il faut qu’un jour le peuple congolais mette fin à ce système égoïste et diabolique. Il me semble clair, aujourd’hui, qu’aucun parti politique ne peut y mettre fin. ».
V.T
La rédaction