Claudine Ndusi doit s’expliquer à l’Assemblée nationale
L’initiative est signée Paul Tshilumbu, député national et membre de l’Udps, qui a déposé une question orale avec débat au bureau de l’Assemblée nationale en vue d’obtenir des explications claires auprès de la ministre d’Emploi, Travail et Prévoyance sociale sur les conditions indécentes infligées aux travailleurs par leurs employeurs.
Les conditions des travailleurs en RDC demeurent déplorables, ce malgré les différents cris de détresse lancés de la part de ceux-ci à l’endroit des autorités compétentes. Le salaire de misère, le non-respect de l’horaire de travail tel qu’ indiqué par les textes règlementant ce secteur.
En effet, la ministre de tutelle, Claudine Ndusi avait rassuré de mettre sur pied des actions pour résoudre des problèmes liés aux conditions du travail au pays. Parmi celles-ci, elle avait promis de déployer une équipe d’inspecteurs du travail pour veiller au strict respect du SMIG et d’autres mesures relatives à ce secteur.
Cette fois-ci, la ministre n’a qu’un seul moyen pour se défendre : répondre devant la représentation nationale afin de faire la lumière sur ce qui ne marche pas dans son secteur. Ça sera l’occasion pour la ministre de balayer toutes les questions laissées en suspens autour des conditions difficiles des travailleurs en RDC.
Il faut rétablir l’autorité de l’Etat
Comme on ne cesse de le dire, les lois, les textes sont bel et bien là, mais leur application effective continue de faire défaut. Combien des questions adressées aux ministres du Travail précédents, ont-elles abouties à des réponses satisfaisantes ? Combien de syndicalistes, qui ont décrié les conditions inhumaines que les employeurs infligent à leurs employés, ont obtenu gain de cause dans leur combat ?
Que des ordonnances, des décrets, des décisions, etc qui sont jusque-là restés lettres mortes. Aucune solution efficace pour mettre un terme à la maltraitance des travailleurs en RdC. Est-ce par laxisme ou par complicité des autorités compétentes que les employeurs font fi des mesures prises par l’Etat congolais ?
Autant de questions qui traversent l’esprit de plus d’un observateur. Ceci doit pousser les représentants du peuple de poser des questions fondamentales à la ministre du Travail. C’est peut-être la seule façon de booster cette dernière à passer de la parole à l’acte, à peser de tout son poids pour protéger les employés vis-à-vis de certains de leurs employeurs véreux. C’est aussi comme ça que l’on peut rétablir l’autorité de l’Etat.
Enock Nseka