Coup de théâtre à l’Assemblée nationale !
Après une suspension surprise du débat, l’Exécutif s’est senti bien démuni. L’examen du texte à l’Assemblée nationale est suspendu, contre toute attente. La suspension surprise de l’examen du projet de loi pourrait perturber le calendrier d’adoption du texte. Le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal était examiné depuis lundi 3 janvier dans l’après-midi. Les députés ont refusé de siéger la nuit. La soirée s’annonçait longue pour les députés, elle a été écourtée. Malgré la demande du ministre de la Santé, Olivier Véran, que la séance soit prolongée au-delà de minuit pour aller au bout de l’examen du projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal, les débats ont été suspendus après un vote à main levée et un décompte de la vice-présidente de l’Assemblée nationale, Annie Genevard. « A ce rythme-là, il faut que nous siégions sans interruption jusqu’à 18 heures demain », avait prévenu cette dernière. « Il reste 582 amendements et la séance n’est pas ouverte demain. Si on continue comme ça, et je pense que nous allons continuer comme ça car nos débats sont nourris (…). Je ne sais même pas si à 9 heures demain matin nous aurons terminé », avait de son côté souligné le député de La France Insoumise, Ugo Bernalicis. Il reviendra à la conférence des présidents de groupes parlementaires du Palais Bourbon d’inscrire la suite de l’examen du texte à l’agenda de l’Assemblée mais ce coup de théâtre va faire dérailler le calendrier d’adoption définitif du texte par le parlement. Le député Raphaël Girard raconte sa covid longue. « Ma liberté aujourd’hui, elle est là : c’est 30 cm de câbles et 3 kg de matériel que je porte 24h/24 jusqu’à la fin de mes jours ». Le député Raphaël Gérard, qui a été durement touché par la Covid-19, s’est indigné face aux opposants au texte. « C’est ça la réalité, c’est la mienne et c’est celle de dizaines de milliers de personnes dans ce pays dont la vie a été bouleversée. (…) Chacune de vos gesticulations est une insulte aux personnes qui sont mortes », a-t-il ajouté. Marine Le Pen reproche au gouvernement d’avoir fermé des lits et d’avoir licencié des soignants qui n’étaient pas vaccinés. « Cet alinéa 6 de cet article 1er pose problème. Sa rédaction actuelle vise à imposer la vaccination aux mineurs de plus de douze ans, sous peine, s’ils ne se vaccinent pas, de ne plus avoir accès à leurs loisirs ou aux transports, c’est profondément injuste, renchérit-elle. Pour dénoncer l’instauration d’un pass vaccinal, le député de la France Insoumise, François Ruffin cite le professeur Djillali Annane, Chef de service de réanimation à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine) : « Il n’existe pas de pertinence médicale et scientifique au pass vaccinal, c’est un choix politique pour pour faire peser le poids de la vague aux non-vaccinés ». « Il y a la volonté de faire de ces outils non pas une lutte contre l’épidémie sur des bases scientifiques (…) mais bien un instrument de contrôle social », a-t-il ajouté. Jean-Luc Mélenchon auteur d’une motion de rejet du texte. « Vous avez semé un chaos indescriptible du fait de votre imprévoyance », a lancé à l’intention du gouvernement, le député de la France Insoumise des Bouches-du-Rhône. Auteur d’une motion de rejet du texte, l’élu réclame un « plan global » et a ironisé sur « des mesures sur ceux qui ont le droit de manger du pop-corn ou de boire leur café débout ou assis ». Il rajoute que ce vaccin est « une raquette trouée ». Malgré tout, le ministre de la santé, Olivier Véran ouvre les débats. « Le texte que nous allons examiner est un texte de sang-froid ». A la tribune de l’Assemblée nationale, Olivier Véran a lancé, lundi 3 janvier, l’examen du projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal. Les sénateurs examineront le texte à partir de mercredi 5 janvier 2022. Le pass vaccinal doit entrer en vigueur dès le 15 janvier de cette année. Le vaccin, seul sésame pour les activités de loisirs. Avec cette réforme, un test négatif ne suffira plus pour accéder aux activités de loisirs, aux restaurants et bars, aux foires ou aux transports publics inter régionaux. Il faudra désormais disposer d’un schéma vaccinal complet. Seule exception, les services de santé. De son côté le Premier ministre, Jean Castex a organisé une réunion, le lundi 3 janvier à 16 heures. Le Premier ministre Jean Castex réunit lundi dix de ses ministres « afin de faire le point sur l’impact du variant Omicron et sur la continuité des services publics essentiels », a annoncé Matignon. Par contre selon RMC Sport, si le pass vaccinal entre en vigueur à compter du 15 janvier, les footballeurs professionnels seront concernés par cette mesure. Ceux qui ne sont pas vaccinés ne pourront pas disputer les matchs de leur équipe et s’exposeront à des possibles sanctions financières. Selon l’agenda sportif c’est Coronavirus qui joue un trouble-fête jusqu’en paralysant la préparation des Bleus pour l’Euro. Il empêche les deux matchs amicaux prévus vendredi et dimanche face à l’Egypte, de se dérouler à cause de « nombreux » cas au sein de l’équipe égyptienne, et pourtant la compétition de l’Euro doit débuter le 13 janvier en Hongrie.
Majoie Kisalasala