Attirance aveugle des militants
Alors que l’on crie au scandale dans la réalisation des projets sociaux dans le Grand Kasaï, l’opinion découvre petit à petit que la révolution en RDC ne profite qu’à ceux qui accèdent aux institutions publiques. Sur ce strapontin, tout est possible, quitter le bas de l’échelle pour manger à la table des grands. Un ascenseur puissant pour qui rêve de se projeter au-devant de la scène nationale.
Malheureusement, ce changement spectaculaire de régime social n’est réservé qu’aux plus chanceux qui se retrouvent du jour au lendemain avec villas, yachts, gyrophares, gardes du corps, voyages… Bref, une transformation comme dans un conte de fées, dont le secret est caché dans le pouvoir politique. Une classe sélect des citoyens privilégiés.
TENTATION
En Afrique du Sud, un ancien révolutionnaire devenu président de la République n’a pas échappé à cette tentation au point de terminer son parcours en prison. Une promotion qui permet aux dirigeants de mettre toute leur ingéniosité à s’enrichir par tous les moyens en usant de tous les astuces.
Si cette ingéniosité était orientée à rechercher des solutions aux problèmes des populations, assurément que l’Afrique ne continuerait pas à croupir dans la pauvreté comme c’est le cas aujourd’hui. Que dire d’un pays de six millions d’habitants comme le Congo Brazzaville nanti des puits de pétrole, de bois et d’autres ressources rares, mais dont la population demeure l’une des plus pauvres de la planète. La même situation peut être constatée au Cameroun, au Niger, au Tchad, au Mali… Qu’ont fait les populations africaines pour mériter des dirigeants qui ne pensent qu’à leurs propres intérêts ?
LE REVE DE LISSOUBA
Feu Pascal Lissouba s’était-il trompé en voyant son Congo natal transformé comme la Suisse ou aspirait-il à une réalité possible à matérialiser si les richesses du pays étaient réellement mises au service de la communauté ? V.T