Le CUOM frappe les facultés universitaires médicales non viables
La décision prise par le ministre de l’enseignement supérieur et université Muhindo Nzangi de suspendre les facultés de médecine dans les universités considérées non viables continue de faire débat.
Pour les uns, l’ordre des médecins serait impliqué dans ladite mesure. Afin d’élucider cette hypothèse, plusieurs interventions ont été faites en ce sens, notamment celle du président national de l’ordre des médecins en RDC le docteur Berthier Nsadi qui atteste que celui-ci n’est pas responsable de la fermeture des filières de médecines dans les universités non viables. Selon le numéro un du conseil national de l’ordre des médecins, cette décision n’est qu’une suite des mesures prises par l’autorité de régulations de la profession de médecine en RDC, renchérit-il.
Kinshasa étant la province la plus frappée par cette mesure, nous nous sommes posé la question de savoir quelle est la position du Conseil Urbain de l’ordre des médecins (CUOM) quant à ce. Afin de faire comprendre à l’opinion publique leur vision par rapport à toutes ces informations, le conseil urbain a tenu en son siège un point de presse mercredi dernier.
En premier lieu, le docteur Bula Badi, président urbain a rappelé que les critères de viabilité ne relèvent pas de la compétence de l’ordre des médecins mais plutôt du ministère de l’ESU. Il estime en même temps que le ministre se serait basé sur les résultats d’une mission d’enquête déjà diligentée par ses services.
À la question de savoir la position du CUOM vis-à-vis de la décision du ministre, le président urbain répond que leur mission est celle d’accompagner les médecins et les futurs médecins dans la formation et de veiller sur standardisation des facultés de médecine.
« Aujourd’hui nous sommes la ville la plus frappée, en notre qualité d’autorité juridictionnelle, nous ne pouvons pas aller en l’encontre d’une décision prise par la tutelle et appuyée peut être par la hiérarchie de l’ordre des médecins. Mais ce que nous voulons en ce moment précis, c’est accompagner les facultés de médecine à répondre à des standards voulus pour leur existence » a-t-il dit. Et de poursuivre, cette mission consiste à inviter les autorités de canal de toutes les facultés de médecine de la ville province Kinshasa qui sont frappées par cette mesure, Et examiner les stratégies d’accompagnement afin de leur permettre de répondre à ces standards d’existence de faculté de médecine, a-t-il précisé
Deux institutions pour toute la capitale
La ville province de Kinshasa est une agglomération, il est difficile donc aujourd’hui que nous ayons deux institutions qui forment les médecins tout en tenant compte de la demande. Il est vrai que le problème de démographie qui s’impose à ce niveau soit un facteur important, cependant, le ministre a tenu compte de beaucoup de critères pour faire en sorte que l’Unikin et l’Upc soient retenue, atteste le secrétaire du cuom le docteur Michel Kapangala.
Par ailleurs, rajoute-t-il, Deux autres ont rejoint la liste des universités viables, par contre, elles seront encore sous tutelle de l’Unikin. C’est pourquoi nous sommes en train de plaider pour que celles qui sont fermées se normalisent.
Cette décision présente des avantages tels que les facultés fermées commencent à se mettre en ordre concernant les critères retenus et n’eût été la pression du ministre, cela ne serait pas possible car Il y a eu un moratoire fait en amont pour que tout le monde se mette en ordre selon les critères voulus par l’ESU, renseigne-t-il.
Quid de l’avenir des étudiants des classes montantes
La note circulaire signée par le ministre voudrait que les étudiants en classes montantes qui sont dans les universités frappées par la non viabilité soient réorientés dans les universités viables. Au regard des enjeux, le docteur Bula Badi suggère la prorogation du moratoire pour permettre également à ces facultés de médecine de se mettre en ordre utile.
Pour lui, Il faudrait mettre un bémol et réfléchir de sorte que ces mesures prises tiennent compte des étudiants qui poursuivent encore leur cursus académique car Il est évident que la ville de Kinshasa toute entière ne saura pas évolué avec une seule institution publique, d’où l’encouragement du secteur privé. « Le conseil urbain est dans la logique de la décision de l’ordre des médecins. Ce que nous voulons c’est accompagner ces facultés frappées à se standardiser dans le délai le plus bref et que le gouvernement tienne compte des universités en progression pour pouvoir permettre aux étudiants de continuer normalement leur parcours ; Car il serait difficile de pouvoir les affecter dans les deux institutions retenues. Il faudrait tout simplement accompagner ces autres facultés à une standardisation la plus rapide. C’est à niveau que nous invitons également Le gouvernement congolais à pouvoir subventionner ces institutions privées» martèle-t-il.
Au terme de cette activité, le docteur John Mufuansoni, vice-président du cuom formule quelques recommandations qui vont dans le sens de la multiplication des institutions de spécialisation car selon lui le médecin doit se former de manière continue. Autrement, il attire l’attention des décideurs à pouvoir créer dans la mesure du possible des centres hospitalo-universitaires de façon à accompagner aussi ces institutions privées.
Ainsi, le président du conseil urbain de l’ordre des médecins a en outre précisé que la mission du CUOM c’est aussi veiller à ce que les solutions palliatives soient prises dans un délai raisonnable afin d’éviter tout désaccord.
« La ville de Kinshasa que nous dirigeons qui est en même temps la ville la plus frappée, nous ne voulons pas assister à une gronde sociale parce que ceux qui étaient déjà en plein cursus ne sauront plus où aller. Et donc il faudrait trouver une décision la plus palliative pour que la ville demeure calme du pont de vue les attributions de l’ordre des médecins », Conclut-il.
Margarita-Rosa Ngoy