Hier jeudi 18 avril, c’était chaud bouillant à l’Université de Kinshasa. Selon une source sûre, une réunion des membres de l’Association des Professeurs de l’Unikin (APUKIN) a eu lieu dans cette prestigieuse université. A l’ordre du jour : durcir les mesures de revendication concernant le paiement tardif de leurs primes, déjà jugées insignifiantes, ainsi que la perturbation du calendrier académique.
C’est un secret de polichinelle qu’à l’Unikin chaque departement a son calendrier académique propre à lui. Dans certains départements, le calendrier est tellement élastique que les étudiants peuvent faire deux années officielles pour une année académique. Cette situation est une conséquence des grèves répétées observées dans cet Alma mater qui forme pourtant des milliers des diplômés chaque année, parmi lesquelles des hautes figures politiques du pays. A la base de ces grèves répétitives, les primes des Professeurs sont payées souvent en retard et les montants laissent à désirer.
Au regard de l’urgence de cette réunion, un groupe de journalistes qui voulaient couvrir cette activité ont été mis dehors, eux et leurs caméras. C’était question pour ces scientifiques de se parler sans gants et de prendre des mesures qui s’imposent, afin d’obtenir gain de cause dans leur démarche. Ça ne sera donc pas une surprise d’apprendre qu’un mouvement de grève a débuté à l’Unikin dans les jours à venir.
Par ailleurs, on doit souligner que le mauvais traitement des Professeurs des universités est l’une des causes de leurs mutations vers la politique où l’argent coule à flot. Comme dit un adage « le poisson suit toujours le courant d’eau » . Par conséquent, cela fragilise la qualité des enseignements dispensés, donnant place au phénomène : « diplômés illettrés » . Il est urgent que le problème des Professeurs des universités soit résolu au plus vite et de manière définitive.
Erataka te