Tshisekedi pioche gros dans l’opposition Fayulu et Muzito pressentis dans un prochain gouvernement de transition

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Deux des grandes figures de l’opposition congolaise, Martin Fayulu Madidi et Adolphe Muzito, considérés jusqu’ici comme des « adversaires intraitables » du président congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, viennent de tomber dans le panier de l’Union sacrée de la Nation dont il est l’autorité morale incontestée et confirmée.

Le premier, autorité morale et président national de l’ECiDé ( Engagement citoyen pour le développement) qui se proclamait jusqu’ici président de la République élu lors de l’élection présidentielle de 2018 , a fini par revoir à la baisse ses ambitions. L’homme, considéré comme intransigeant, avait même appelé ses  partisans à boycotter les élections de 2023, avant de faire une volte-face spectaculaire en se présentant en dernière minute comme candidat à la présidentielle de cette année-là. Au grand dam de ses partisans dont certains n’avaient trouvé mieux que de se désolidariser de ses vues. Le second,Adolphe Muzito,  ancien Premier ministre sous la primature  du patriarche Antoine Gizenga, du Palu ( parti lumumbiste unifié) se réclamant de l’héritage de Patrice Emery Lumumba, plus connu pour ses tribunes politiques que pour son action gouvernementale efficace, passait également pour un intraitable opposant du régime tshisekediste.

Ces deux personnalités politiques, à en croire les signes des temps et la direction d’où souffle le vent, seraient prêtes à intégrer un futur gouvernement de transition, dite de « sauvetage de la patrie » pour épauler Tshisekedi, en vue de préparer un « dialogue national » qui regrouperait toutes les forces vives de la Nation en ce moment où elle est sérieusement menacée de la balkanisation.  Un phénomène longtemps redouté qui semble s’installer durablement dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, avtuellement sous la férule du Rwanda, par le M23 interposé.

D’anciens rivaux dans le futur gouvernement ?

Des sources voisines  du Palais de la Nation, Judith Suminwa pourrait garder son portefeuille de Premier ministre avec à ses côtés quelques gros requins de la trempe de Bemba. Toutefois, l’ouverture du gouvernement à des « adversaires d’hier, transformés en alliés d’aujourd’hui ». en effet, à en croire plusieurs voix dans les rangs de l’Union Sacrée de la Nation, ce serait une mésalliance, un mariage contre nature.

Si Muzito affime qu’il a reçu cent pour cent, la main tendue de Tshisekedi et Fayulu n’ose pas se prononcer clairement bien que l’idée de participer à ce prochain gouvernement ne l’indispose nullement, faut-il croire que Katumbi et son Ensemble pour la République, Nangaa et son mouvement AFC/adoubé par le M23 , ou le FCC de Joseph Kabila, seraient-ils prêts pour le sauvetage de la République démocratique du Congo, à transcender leurs divergences et à répondre à l’appel du cor de Tshisekedi ? Rien n’est moins sûr.

C’est justement là où le président actuel doit faire preuve de sagacité et de persuasion pour ramener toute la classe politique congolaise aux bons sentiments. Ceux de sauver encore le pays du spectre de la balkanisation, de réunir autour de sa personne la volonté de se mettre autour d’une table pour résoudre une fois pour toutes les problèmes menaçants son insécurité, et surtout son intégralité. C’est seulement à ce prix que nous continuerons à fredonner encore fièrement « debout Congolais, peuple uni, peuple fort… ».

Kalume Ben Atar

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