Dans le but de diminuer sensiblement la pénurie de transports et les embouteillages afin de faciliter la mobilité dans la ville-province de Kinshasa, le gouverneur Daniel Bumba Lubaki se hâte de matérialiser le projet Metrokin. Le numéro un de la ville a discuté, hier lundi 17 juin, avec les responsables de ladite société ferroviaire.
Ce méga projet estimé à près de 2 milliards de dollars américains, va aboutir à la mise en place d’un train urbain pour 300 Km de parcours.
Le chef de l’exécutif provincial s’empresse à réaliser ce grand projet qui sera mis dans son actif. Alors de son côté, Eric Onepungu, directeur de Metrokin, affirme que le recours au train urbain se révèle comme le meilleur moyen de transports pour faciliter la mobilité à Kinshasa.
« Les besoins en mobilité dans la ville de Kinshasa représentent 47% de la population. Cependant, tous les moyens de transports réunis ne sont pas en mesure de satisfaire la demande. Plusieurs études menées jusqu’à ce jour, ont démontré la nécessité d’organiser un transport en site propre » , fait-t-il comprendre.
EXPROPRIATION
Pour bien exécuter ce projet, le gouvernement provincial de Kinshasa prévoit une expropriation des habitants des quartiers Pakadjula et Kawele (dans la commune de Limete) ainsi que la destruction des marchés pirates tout le long de la route Poids lourds. Car, la première ligne du chemin de fer à double sens (aller-retour) pour 25Km partira de la Gare centrale jusqu’à l’aéroport de N’djili.
Le gouverneur Daniel Bumba Lubaki promet de veiller personnellement à ce que les habitants concernés par l’expropriation puissent obtenir leur indemnisation avant de déguerpir.
Dans le cadre du même projet, Metrokin compte aussi construire un chemin de fer qui va relier la commune de Maluku à l’aéroport de N’djili. De plus, cette société s’attelera à construire un train urbain dans la plaine de Kinshasa y compris une boucle de 90Km autour de la ville, respectivement à la deuxième et troisième phases.
Joseph E. Nseka