Trafic des organes vitaux à Kinshasa une manipulation ou une réalité ? Patrick Muyaya émet des réserves
Depuis deux jours, la population kinoise vit dans dans une sorte de psychose à la suite de la présentation des présumés criminels qui commettent des enlèvements.
Face à la presse, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, calme les esprits: « sur des cas de kidnappings, c’est vrai, il y a le phénomène qui a été observé, on a identifié des réseaux, on en a présenté certains. Donc ici, il ne faut pas tomber dans la panique, il ne faut pas tomber dans la peur, il ne faut pas croire à tout ce que vous est dit « .
Quant allegations sur le trafic des organes vitaux notamment le cœur, les reins etc, un sujet qui traumatise le plus les kinois, le ministre Muyaya est un peu perplexe sur l’existence de ce phénomène. » Lorsqu’on dit qu’il y a trafic d’organes, pour arriver à faire un trafic d’organes, ça signifie que vous devez disposer d’un matériel de chirurgie, ça veut dire lorsqu’on vous attrape, on doit être en mesure de faire une opération sur vous pour vous retirer un organe, on doit être en mesure d’avoir un frigo ou un matériel de refroidissement approprié pour conserver l’organe qu’on aura préalablement pris sur vous. Et donc vous voyez que ça nécessite une mécanique particulière. Et donc ça par exemple, il ne faut pas y croire »,
commente le ministre de la Communication et Médias.
En vue de réduire les cas des kidnapping, Patrick Muyaya encourage la Police de communiquer abondamment à la population kinoise un numéro vert pour faciliter la dénonciation en cas d’urgence.
« Et d’ailleurs, je vais demander aux responsables de la police, on va communiquer abondamment à la RTNC sur un numéro vert où les Congolais qui seront informés des cas de ce type pourront les dénoncer, comme ça on est sûr que chaque cas est pris en charge », suggère Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.
Ce numéro vert, soutient le ministre Muyaya, permettra aussi de déconstruire les fausses nouvelles sur ce phénomène de trafic d’organes. Car, poursuit-il, ceux qui pensent pouvoir manipuler ou jouer sur les craintes collectives pour semer un climat de peur, qu’on soit en mesure de les identifier parce que ça aussi ce sont des actes qui sont répréhensibles.
Signalons que depuis ce soir, le Commissaire provincial de la Police, le général Sylvano Kasongo vient de communiquer le numéro vert pour denonciation en cas de danger d’enlèvement. En effet,, c’est sur 0903982039 que tous les appels d’alerte sur les cas de kidnapping doivent être effectués. Entre-temps, la population a aussi inventé sa méthode de « sifflet » pour une personne se trouvant en danger d’alerter les autres.
Joseno Nseka