Les enseignants du diocèse d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, peinent pour toucher à temps leurs salaires. Selon l’abbé Dominique Mulumeoderhwa, coordonnateur de la Caritas à Uvira, ce retard est consécutif à la fermeture des banques suite à la prise de la ville de Bukavu, chef-lieu de la province, par les terroristes du M23-AFC.
Cette occupation de Bukavu a semé une psychose au sein des populations et conduit certaines banques locales à fermer leurs portes. « Comme nous sommes des facilitateurs, il n’y avait pas de contact direct entre nos banques locales et la banque centrale après la prise de la ville de Bukavu et le groupement de Kamanyola » , a fait savoir abbé Dominique Mulumeoderhwa, au cours d’un point de presse.
Le coordonnateur de la Caritas/Uvira a affirmé que même leur structure a été aussi frappée par la dégradation de la situation sécuritaire dans cette province. Il a affirmé que d’autres projets, en dehors de la paie des enseignants, étaient bloqués.
Précisons que depuis la prise des villes de Goma et Bukavu respectivement dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu, la situation de paie des agents et fonctionnaires de l’Etat, de manière générale, est devenue très critique. La fermeture des banques dans ces zones sous occupation des rebelles et forces étrangères rend la situation économique de ces employés de l’Etat très pénible.
Enock Nseka
