Sous le regard bovin de l’OCC et du ministère de l’Industrie

0
111

L’alcool frelaté en sachets a repris de la vigueur

Sous les yeux impuissants et conjugués de l’autorité urbaine, de l’OCC (Office congolais de contrôle ayant la charge d’expertiser les produits consommables sans risque) et du ministère de l’Industrie, on assiste pratiquement à un véritable massacre de la jeunesse congolaise, qui consomme à longueur de journée ces petits sachets de « zododo, zomambo, stark, bwaka bwaka, supu na tolo…hautement toxiques. Ou des bouteilles de ces mêmes produits : indica, etc. Ces produits ne se vendent pas à la dérobée, mais au grand jour et sont fabriqués curieusement par des étrangers. Qui, eux font profession de ne pas en consommer, se retranchant derrière leur religion interdisant l’alcool sous toutes ses formes.           

Ces alcools frelatés très toxiques affichent un taux de 45%, plus que les traditionnels « lotoko et agene » aux dires des médecins. La raison pour laquelle leur consommation régulière et massive provoque une anorexie quasi chronique, la corrosion des dents et la brûlure des lèvres.

En dépit de différentes mesures prises par le gouvernement pour l’interdiction de ces alcools, Kinshasa est submergé chaque jour par ces « elixirs » mortels. Mais ; pour autant, devant les ravages causés par ces alcools ,l’OCC, le gouvernement provincial et le ministère de l’Industrie doivent-ils baisser les bras. L’OCC est en train de faillir dans sa mission de contrôle des produits consommables et l’alcool en est un. Son contrôle est plus qu’urgent d’autant plus que sa consommation excessive par la jeunesse congolaise – les kulunas et les hommes en treillis seraient, paraît-il les plus grands consommateurs-, est le chemin assuré vers les cimetières déjà si encombrés.

Il est à se demander comment les autorités politiques et gouvernementales, surtout en cette période de coronavirus, de virus Ebola, en cette période de salubrité de l’environnement, restent bras croisés, incapables de lutter contre cette toxicomanie se déroulant au grand jour. Qu’est-ce qui peut coûter aux gouvernements – autorité urbaine et ministère de l’Industrie- de fermer définitivement toutes les officines fabriquant ces alcools, et au besoin de mettre sous les verrous les récalcitrants ?

Faudra-t-il pour qu’ils réagissent, que les médecins constatent un taux excessif de morbidité due à la consommation de ces alcools ? Nous avons tiré la sonnette d’alarme. Il est plus que temps que les autorités réagissent. Surtout qu’à Kinshasa, il n’existe aucun centre de désintoxication.

Kalume Ben Atar   

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici