Sommet Russie-Afrique: voici l’intervention musclée du président du Burkina-Faso, Capitaine Ibrahim Traoré

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Le capitaine Ibrahim Traoré est le président de la transition au Burkina-Faso. Son intervention lors du Sommet Russie-Afrique, le chef d’Etat burkinabé s’en est voulu à ses homologues africains qui s’alignent derrière les décisions des européens et américains.

« J’aimerais m’excuser auprès des aînés que je pourrais verser dans mes propos à venir. L’afracanité l’oblige, le droit d’ainesse, je me dois de m’excuser », a dit le capitaine Ibrahim Traoré au début de son discours.

Le chef d’Etat burkinabé souleve soulevé quelques questions qui se posent par les africains à propos de la misère qui sévit ce continent : « j’ai donc quelques questions de ma génération, mille et une que l’on se pose. Il se trouve donc qu’ici nous pouvons laver notre linge sale parce qu’on se sent en famille ».

Bien avant, le capitaine Ibrahim Traoré a expliqué l’histoire commune que partagent l’Afrique et la Russie: « on se sent en famille en ce sens que la Russie a consenti d’énormes sacrifices pour libérer le monde du nazisme pendant la seconde guerre mondiale. Le peuple africain, nos grands-pères ont été déportés de force aussi pour aider l’Europe à se débarrasser du nazisme ».

Il a poursuivi: « nous partageons la même histoire en ce sens que nous sommes les peuples oubliés du monde (…) nous sommes ensemble parce que nous sommes là pour parler de l’avenir de nos peuples, de ce quu va advenir demain, de ce monde libre auquel nous aspirons, du monde sans ingérence dans nos affaires étrangères ».

Les questions que ma génération se pose, enchaine le chef d’Etat burkinabé, sont les suivantes: « Comment l’Afrique avec tant de richesses dans notre sous-sol, avec une nature généreuse, avec de l’eau, du soleil en abondance, est aujourd’hui le continent le plus pauvre, l’Afrique un continent affamé. Comment se fait-il, rajoute le capitaine Ibrahim Traoré, que nos chefs d’Etats traversent le
monde à mendier ».

Des questions qui demeurent sans réponses à en croire le président de la transition burkinabé. Le capitaine Ibrahim Traoré s’est fait aussi porte-parole des jeunes africains: « ma génération me charge aussi de dire que par ce fait de pauvreté, ils sont obligés de traverser l’océan pour essayer de rallier l’Europe et qu’ils meurent dans l’océan, et que prochainement ils n’iront pas traverser parce qu’ils viendront devant nos palais pour leur pitance quotidienne ».

S’agissant les condamnations de certains présidents africains et occidentaux à propos des prises de pouvoir par les militaires en Afrique, le capitaine Ibrahim Traoré réagit : « lorsque nous peuples nous décidons de nous défendre, on nous appelle des milices. Mais là n’est pas le problème, ce qui est le problème c’est de voir les chefs d’Etats africains qui n’apportent rien à ces peuples qui se battent, mais chantent la même chose que les impérialistes, en nois traitant des milices, en nous traitant d’hommes qui ne respectent pas les droits de l’homme. Mais, de quels droits parle-t-on?; nous nous offusquons contre cela, et c’est honteux ».

Et de déplorer le chef d’Etat burkinabé: « il faut donc nous chefs d’Etats africains arrêtions de nous comporter en marionnette qui danse à chaque fois que les impérialistes tirent sur les ficelles ».

Joseno Nseka

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