La dernière semaine du mois de septembre de chaque année est consacrée à la santé du cœur. Débutées le 20 septembre pour l’édition 2024, les activités de sensibilisation à travers le monde se sont clôturées le 29 septembre, date dédiée à la journée mondiale du cœur.
En République démocratique du Congo, cette journée a été célébrée sous le thème « Activité physique, pour un cœur sain ». À l’occasion, la Ligue congolaise de l’hypertension artérielle avec le programme national de lutte contre les maladies cardiovasculaires ont tenu un symposium le week-end dernier et ce, dans le but de réfléchir ensemble avec les professionnels de la santé sur les moyens de prévention des maladies cardiovasculaires.
Interrogé, le professeur Dr. Jean-René M’buyamba, président de la Ligue congolaise de l’hypertension artérielle souligne les bienfaits de l’activité physique.
« Nous avons essayé par ce thème et par cette célébration de la semaine de sensibiliser la communauté aux bienfaits de l’activité physique sur le corps, sur les systèmes cardiovasculaires et même sur les maladies chroniques non transmissibles en général » précise-t-il.
Et d’ajouter, nous avons voulu indiquer ce que l’on doit savoir, mais aussi ce que la communauté congolaise scientifique et sanitaire a déjà réalisé pour pouvoir mettre sur pied les connaissances et quelques stratégies pour mieux prendre en compte les maladies cardiovasculaires à travers son chef de file qu’est l’hypertension.
L’activité physique n’étant pas toujours sans incidences, le Prof Dr. Nathan Buila, chef de service de cardiologie aux cliniques universitaires de Kinshasa recommande quant à lui d’avoir avant tout un avis médical avant de s’y engager.
« L’activité physique n’est pas souvent sans incident. J’aimerais attirer l’attention de la population sur un certain nombre de points dont celui d’avoir la responsabilité d’écouter notre corps. Il est probable que certaines personnes ressentent de l’essoufflement en marchant ou en montant des escaliers. À cet effet, il est recommandé de consulter un médecin qui va vous conseiller pour la pratique de l’activité physique dans le futur »
Pour sa part, le Dr. Emmanuel Limbole, Directeur du programme national de lutte contre les maladies cardiovasculaires sensibilise la population sur les méthodes préventives de ces maladies dites non transmissibles.
« D’autant plus que la prise en charge des maladies cardiovasculaires est onéreuse dans un contexte économique difficile pour la plupart des pays à revenus faibles, un accent particulier est donc mis sur la prévention. C’est pour cela qu’il faut intensifier la sensibilisation, intensifier les moyens de dépistage, inciter tout le monde à se faire dépister pour connaître son statut par rapport à l’hypertension artérielle parce que l’hypertension, c’est le boulevard de la majorité des maladies cardiovasculaires » a-t-il précisé.
Notez, le mode de vie sain implique un certain nombre de comportements, notamment l’activité physique pour lutter contre l’inactivité physique, un régime alimentaire adapté, c’est-à-dire manger moins salé, moins sucré et moins gras. En suivant ces recommandations, il est possible de réduire la prévalence des maladies cardiovasculaires et apporter une santé bonne, saine à toute la population.
Margarita-Rosa Ngoy
