Selon l’Accord de Nairobi

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Félix Tshisekedi pourrait désister en faveur de Vital Kamerhe en 2023 ?

Vital Kamerhe, membre de la coalition Union Sacrée au Pouvoir en République Démocratique du Congo, est un personnage politique clé en vue des élections présidentielles de 2023. Après avoir été incarcéré dans le cadre du dossier  100 jours, il a été acquitté et selon l’accord de Nairobi signé avec le président actuel, Félix Tshisekedi, Kamerhe devrait être le candidat de la coalition CACH pour les prochaines élections.

Depuis sa sortie de prison, Vital Kamerhe a été plus discret sur ses intentions de candidature, maintenant le suspense quant à sa participation ou son soutien au président actuel. Cependant, sur le terrain, les membres de son parti politique, l’Union Nationale pour le Congo (UNC), travaillent activement à mobiliser la population et à renforcer leur présence sur le territoire.

Vital Kamerhe est connu comme le “faiseur des rois” en raison de sa capacité à collaborer avec les partis gagnants dans le passé. Il pourrait donc jouer un rôle décisif dans les élections à venir. Reste à savoir si Félix Tshisekedi respectera l’accord de Nairobi qui désigne Vital Kamerhe comme candidat.

CE JOUR-LÀ…

A l’hôtel Serena de Nairobi (au Kenya), l’UNC de Vital Kamerhe et l’UDPS de Felix Tshisekedi scellent une alliance pour la présidentielle de décembre 2018. Principal point de l’Accord : Vital Kamerhe se désiste au profit de Félix Tshisekedi qui, en cas de victoire, lui garantit le poste de Premier ministre. Les deux hommes s’engageaient ainsi à marcher désormais main dans la main et pour une période éventuellement de 10 ans.

Lors de la signature de cet accord, les deux hommes parlent d’un « ticket gagnant », et forment une plateforme électorale qu’ils appelleront « Cap pour le Changement » (CACH), présidée par Félix Tshisekedi qui devient candidat unique. Il était prévu, en outre, qu’en cas de victoire, Félix Tshisekedi choisirait Vital Kamerhe comme chef du gouvernement. Puis au bout de cinq ans, ils inverseraient les rôles. Donc l’accord couvrait une décennie, avec un mandat présidentiel chacun et une primature chacun.

Enfin, « l’Accord de Nairobi » prévoyait également le partage des postes. L’UDPS de Félix Tshisekedi contrôlerait les Affaires étrangères, l’Intérieur, la Sécurité et l’Assemblée. En plus de la primature, l’UNC de Vital Kamerhe obtiendrait la présidence du Sénat, la gouvernance de la Banque centrale, les ministères des Finances, des Infrastructures de la Défense et de la Justice.

Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe ne sont en principe que des dissidents de l’accord de Genève du 11 novembre 2018 faisant de Martin Fayulu le candidat commun de l’Opposition. Selon eux, ils avaient été victimes d’un complot, indexant Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, écartés de la course à la magistrature suprême par la Cour constitutionnelle.

J-P E

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